(Calgary) L’Association des services pétroliers du Canada (ASPC) a révisé à la baisse ses prévisions de forage au Canada pour 2020, qui atteignent désormais 3100 puits de pétrole et de gaz naturel, un creux record de près de 50 ans, soit depuis que 2900 puits ont été forés en 1972.

Selon la chef de la direction par intérim de l’ASPC, Elizabeth Aquin, des dépenses en immobilisations totalisant plus de 7 milliards ont été annulées dans le secteur de l’énergie jusqu’à maintenant cette année, en raison du plongeon de la demande attribuable aux mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19 et à un excédent d’approvisionnement lié à une guerre des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie saoudite.

Elle a souligné que les barrages ferroviaires liés au pipeline Coastal GasLink et l’annulation du projet de sables bitumineux Frontier avaient également nui à la confiance des investisseurs dans l’industrie canadienne du pétrole et du gaz naturel.

Le président de l’ASPC, Mark O’Byrne, a affirmé que l’industrie appréciait l’aide du gouvernement, comme l’enveloppe de 1,7 milliard en financement fédéral pour soutenir le nettoyage de puits orphelins ou inactifs en Alberta, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique, mais qu’elle aurait besoin de plus d’aide pour assurer sa survie.

Les nouvelles prévisions de forage pour 2020 représentent une diminution de 1400 puits, ou 31 %, par rapport aux prévisions initiales de 4500 puits de l’ASPC, annoncées en octobre.

Environ 4900 puits ont été forés en 2019.

« La majorité de l’impact se fera sentir du côté du pétrole, car l’offre dépasse la demande et les niveaux de stockage atteignent leur capacité », a souligné Mme Aquin.

« Maintenant que le prix du baril de pétrole rapporte moins que celui d’une tasse de café, les producteurs ne sont pas très encouragés à forer davantage. Nous prévoyons une baisse de 38 % de l’activité des puits de pétrole par rapport à 2019. »