(New York) Wall Street a terminé en ordre dispersé vendredi, continuant de rester vigilante face au coronavirus et digérant des statistiques contrastées sur l’économie américaine.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,09 %, à 29 398,08 points.  

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 0,20 %, à 9731,18 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, est monté de 0,18 % à 3380,16 points.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a avancé de 27,19 points pour terminer avec 17 848,36 points, à moins de 25 points de son sommet historique de mercredi.

Cinq des onze secteurs du parquet torontois ont progressé vendredi. Les secteurs de la santé et des services aux collectivités ont enregistré des gains respectifs de 5,9 % et 0,8 %, les deux plus importants de la séance.

Selon Peter Cardillo de Spartan Capital, cette séance en demi-teinte est notamment due au week-end de trois jours aux États-Unis. Les principaux marchés financiers américains seront fermés jusqu’à mardi matin, le lundi 17 février étant férié aux États-Unis.

« Personne ne veut mettre de l’argent en jeu avant le long week-end », explique M. Cardillo.

« Comme personne ne sait ce qu’il peut arriver avec le coronavirus, les investisseurs sont sur la retenue », ajoute-t-il.

Le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus approchait vendredi les 1400 morts en Chine, où près de 64 000 cas de contamination ont désormais été enregistrés.

Toutefois, les principaux indices new-yorkais ont réalisé des gains substantiels sur l’ensemble de la semaine, le Dow Jones s’appréciant de 1,0 %, le NASDAQ de 2,2 % et le S&P 500 de 1,6 %.

Les risques liés à l’impact économique du virus n’ont pas particulièrement entravé la montée de la cote new-yorkaise ces dernières semaines.

« Cela pourrait changer de manière drastique si les nouvelles macroéconomiques se détérioraient fortement en Chine et aux États-Unis », avertit cependant M. Cardillo.

Indicateurs contrastés

Les courtiers ont d’ailleurs digéré vendredi une salve d’indicateurs sur l’économie américaine.

Les ventes au détail aux États-Unis ont progressé de 0,3 % en janvier par rapport à décembre, selon les données du département du Commerce. Cette hausse est conforme aux attentes des analystes.

Toutefois, ces mêmes ventes ont été révisées à la baisse pour les mois de novembre et décembre, fait observer Chris Low, de FHN Financial.

« Ce n’est pas de bon augure pour le premier trimestre 2020 », estime l’expert.

La production industrielle aux États-Unis a, pour sa part, de nouveau baissé en janvier (-0,3 %), lestée par l’arrêt de la production du Boeing 737 MAX,  modèle vedette de l’avionneur américain, selon des données publiées par la Réserve fédérale (Fed).

Quant à la confiance des consommateurs pour février, elle s’améliorait en février, selon l’enquête préliminaire de l’Université du Michigan, alors que les analystes avaient prédit une baisse.

La séance de vendredi à Wall Street a par ailleurs été animée par des informations de CNBC selon lesquelles la Maison-Blanche songe à mettre en œuvre une série d’avantages fiscaux pour inciter les Américains à investir davantage sur le marché des actions.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait aux alentours de 21 h 30 GMT, s’établissant à 1 586 % contre 1 617 % la veille à la clôture.  

Parmi les valeurs du jour, le fabricant de puces Nvidia a grimpé de 7,0 % après avoir publié, jeudi après la clôture, ses résultats du quatrième trimestre 2019 et ses perspectives pour le premier trimestre 2020, dépassant largement les attentes des analystes.

Ces bons résultats pourraient « profiter à l’ensemble du secteur technologique », juge Josh Selway, de Schaeffer.

Roku, qui fabrique des boîtiers multimédias pour regarder des contenus sur l’internet, a chuté de 6,3 %. Le groupe a affiché des profits inférieurs aux prévisions.

Le voyagiste Expedia a lui bondi de 11,0 % après avoir fait part de bénéfices plus importants qu’anticipé.

Mattel a perdu 3,1 %. Le fabricant de jouets a annoncé des économies plus importantes que prévu lors de la publication de ses résultats trimestriels et annuels, mais son chiffre d’affaires au quatrième trimestre a diminué dans des proportions plus importantes que les attentes du marché.

Selon le cabinet Factset, près de 80 % des entreprises du S&P 500 ont fait part de leurs résultats trimestriels. En prenant en compte leurs chiffres et les estimations sur les sociétés devant encore publier, leur bénéfice par action devrait en moyenne augmenter de 0,93 % au quatrième trimestre. Au début de la saison des résultats, il était prévu qu’ils reculent de 2 %.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,48 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 75,44 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 63 cents US à 52,05 $US le baril, tandis que celui de l’or a gagné 7,60 $US à 1586,40 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est pour sa part défait de 1,35 cent US à 2,60 $US la livre.

– Avec la Presse canadienne