(Montréal) Après la FTQ, la FIQ, l’APTS et la CSQ, c’est au tour de la CSN de refuser de participer aux forums de discussion mis en place par le gouvernement Legault dans le cadre des négociations des secteurs public et parapublic.

Ces forums de discussion avaient été présentés comme une « première », une nouvelle façon de procéder dans le cadre des négociations du secteur public qui viennent de commencer en janvier. C’est le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, qui en avait fait l’annonce, en même temps qu’il avait déposé les offres gouvernementales aux 550 000 employés de l’État, à la mi-décembre.

Les trois forums portent sur la réussite éducative, la santé du personnel et l’accessibilité aux soins pour la clientèle en hébergement de longue durée. Le ministre avait expliqué qu’il s’agissait là de priorités gouvernementales.

La semaine dernière, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) a été la première à annoncer qu’elle refuse de participer à ces forums. En entrevue, son président, Daniel Boyer, avait expliqué qu’aux yeux des membres de la centrale, les problèmes sont connus et que c’est aux vraies tables de négociation que les solutions doivent être négociées.

PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE

Le président de la FTQ, Daniel Boyer

Puis, la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont tiré la même conclusion.

Cette semaine, c’est la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), puis la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui ont exprimé le même refus de participer à ces forums.

« Ces nouvelles structures ressemblent plus à une opération de relations publiques qu’à une réelle intention de s’attaquer aux problèmes de fond », a justifié la vice-présidente responsable de cette négociation à la CSN, Caroline Senneville.

Pour l’instant, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a fait savoir qu’elle participerait aux séances d’information concernant ces forums de discussion et prendrait sa décision plus tard quant à sa participation effective. Mais elle s’est dite « très sceptique ».