(Toronto) La suspension par Boeing de la production du 737 Max entraînera de nouveaux maux de tête pour les compagnies aériennes canadiennes, qui comptaient sur l’avion de ligne, cloué au sol depuis le mois de mars, pour transporter plus de passagers et augmenter leurs marges bénéficiaires.

Le géant aéronautique de Chicago a annoncé lundi qu’il cesserait temporairement de produire son appareil 737 Max à compter de janvier, alors qu’il éprouve des difficultés à obtenir le feu vert des autorités de réglementation pour la reprise des vols de ces avions.

Robert Kokonis, président de la firme de consultants torontoise AirTrav, a estimé que les retards dans la construction représentaient probablement une « nuisance à l’expansion » pour Air Canada, WestJet Airlines et Sunwing Airlines.

L’avion de Boeing devait constituer un quart, soit 36 avions, de la flotte à fuselage étroit d’Air Canada d’ici la fin de cette année. Le transporteur devait en obtenir 14 autres en 2020.

L’interdiction de vol, décrétée en mars dans la foulée de deux écrasements mortels survenus à cinq mois d’intervalle, a forcé Air Canada et WestJet à annuler certains vols et à louer des avions moins économes en carburant. Les deux compagnies aériennes ont retiré le 737 de leurs horaires jusqu’en février.

La porte-parole de WestJet, Lauren Stewart, a indiqué que la compagnie aérienne, qui s’attendait à recevoir quatre Max 8 supplémentaires d’ici 2021, travaillera avec Boeing pour examiner les livraisons futures une fois que les organismes de réglementation auront autorisé les avions à reprendre leur envol.