GNL Québec financera des travaux de recherche sur la production de gaz naturel renouvelable à partir de résidus forestiers qui abondent dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Le promoteur d’Énergie Saguenay, qui veut construire une usine de liquéfaction de gaz naturel conventionnel à Saguenay, investira 350 000 $ dans les travaux de la nouvelle Chaire interuniversitaire sur la séquestration du carbone.

La production de gaz naturel renouvelable à partir de résidus forestiers sera un des champs d’étude de la chaire, a précisé Stéphan Tremblay, directeur du développement régional de GNL Québec.

On se lance dans un projet de recherche qui va tester les différentes essences de bois et les technologies de production de gaz naturel renouvelable qui existent sur la planète.

Stéphan Tremblay

Le promoteur, qui a l’ambition d’exploiter une usine de liquéfaction carboneutre, a fait appel à Claude Villeneuve et à la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec pour savoir comment y parvenir.

La transformation en énergie des résidus forestiers est une des pistes qui ont été proposées par l’équipe de Claude Villeneuve. Selon Stéphan Tremblay, le gaz naturel pourrait aider GNL Québec à être carboneutre, pas de façon directe, mais en générant des crédits de carbone qu’il pourrait acheter pour compenser ses émissions.

Des crédits de carbone générés localement dans la principale région forestière du Québec seraient la concrétisation d’un « vieux rêve » pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean, estime Stéphan Tremblay.

S’il se réalise, le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel sera un important émetteur de gaz à effet de serre, soit 421 000 tonnes d’équivalent CO2. L’objectif de rendre l’usine carboneutre a été jugé réaliste par la Chaire en éco-conseil, notamment avec la possibilité d’acheter des crédits compensatoires.

Investissement de 9 milliards

Quatre universités participeront aux travaux de recherche sur le gaz naturel renouvelable, de même que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. La recherche sera sous la responsabilité de Jean-François Boucher, de l’Université du Québec à Chicoutimi, et d’Evelyne Thiffault, de l’Université Laval.

GNL Québec veut investir 9 milliards dans des installations de liquéfaction et de stockage de gaz naturel à Saguenay. Le projet est lié à la construction d’un gazoduc de 750 kilomètres entre la frontière de l’Ontario et le port de Saguenay, qui nécessiterait un investissement de 4,5 milliards.

Le gaz naturel liquéfié serait exporté vers les marchés européens et asiatiques.