Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Le gestionnaire d’actifs montréalais Van Berkom et Associés est maintenant le deuxième actionnaire institutionnel en importance de Lassonde.

Van Berkom vient de déclarer aux autorités boursières avoir entamé le mois de septembre avec une participation supérieure à 10 % dans le producteur de jus de fruits et de légumes installé à Rougemont.

L’action de Lassonde a explosé en Bourse depuis 10 ans, mais a perdu près de 40 % de sa valeur depuis son sommet atteint l’an dernier.

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Le grand patron de Bausch Health vient d’acheter pour près d’un million de dollars d’actions de la pharmaceutique de Laval. Joseph Papa a acheté un bloc de 30 000 actions le 13 septembre.

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Dans un commentaire envoyé cette semaine à ses clients, le gestionnaire de portefeuille affilié à la Financière Banque Nationale Cimon Plante se penche sur les risques de récession qui reviennent souvent dans les médias depuis plusieurs mois.

« Nous devons reconnaître avec humilité qu’il est difficile d’identifier à l’avance une récession. La crise financière nous rappelle ce fait. Elle a pris le monde entier par surprise. Pourquoi la prochaine serait-elle différente ? », demande-t-il.

« Pouvez-vous identifier la prochaine épidémie ? Pouvez-vous savoir quel virus en sera la cause ? Idem pour les récessions. Elles sont inévitables et quasi impossibles à identifier. Je ne serais pas surpris d’apprendre qu’on perd plus d’argent à spéculer en voulant les identifier. Bien des personnes ont perdu des opportunités cette année en ayant pris la mauvaise décision de mettre de l’argent de côté afin de laisser passer la tempête. La somme des périodes d’expansion et de récession donne un rendement vraiment plus intéressant que de tenter de spéculer à savoir quand la prochaine récession va arriver. »

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La firme d’investissement albertaine Mawer a signalé aux autorités boursières ce mois-ci détenir 10,7 % des actions du groupe montréalais Vision Newlook. Mawer est maintenant le plus important actionnaire institutionnel de l’entreprise.

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Cominar, WSP, Cogeco, l’Industrielle Alliance et Boralex sont cinq titres québécois ayant touché cette semaine un nouveau sommet boursier de la dernière année.

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Banque Nationale Courtage Direct présentera à la mi-octobre des tarifs révisés. Le président Claude-Frédéric Robert confie qu’il veut offrir aux jeunes de 18 à 30 ans la « meilleure tarification » sur le marché afin de les inviter à investir davantage. Ils n’auront pas de frais annuels à débourser et pourront effectuer 10 transactions gratuitement chaque année. La commission à payer pour les transactions subséquentes sera fixée à 4,95 $.

Les investisseurs actifs (ceux qui effectuent plus de 100 transactions par trimestre) bénéficieront de leur côté d’un tarif de 95 cents par transaction. Un avantage sera consenti à tous les clients qui ont aussi un compte à la Banque Nationale : au lieu de payer 9,95 $ par transaction, ils bénéficieront d’un tarif de 6,95 $ par transaction.

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Les gestionnaires de portefeuille de la firme Cote 100, de Saint-Bruno-de-Montarville, estiment que les acquisitions n’ont pas créé de valeur pour les actionnaires de Fiera Capital, en raison notamment de l’émission « constante » de nouvelles actions.

Dans une analyse offerte à ses clients ce mois-ci, Cote 100 affirme qu’il y a une dichotomie claire entre la stratégie et le versement du dividende. « Fiera a payé 73,5 millions en dividendes en 2018 alors qu’elle a dégagé 106,3 millions en flux de trésorerie d’exploitation. Nous trouvons toujours surprenant qu’une société misant sur la croissance par acquisitions décide de maintenir un dividende élevé. Pourquoi ne pas conserver ces sommes pour financer la croissance ou tempérer l’augmentation de la dette au bilan ? »

Cote 100 ajoute que le ratio dette nette-bénéfices d’exploitation ajustés laisse peu de flexibilité pour des acquisitions, et que Fiera demeure un gestionnaire d’actifs dont les revenus sont corrélés à la performance des marchés. « Les profits pourraient être compromis de façon importante lors d’un prochain marché baissier. »

Un désavantage d’une croissance par acquisitions, souligne Cote 100, est que la société doit continuellement dénicher de nouvelles occasions d’investissement. « Fiera s’est fixé un objectif ambitieux, et elle devra potentiellement lever le nez sur le prix payé pour une acquisition afin de poursuivre sa croissance. »