La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), l’un des principaux actionnaires d’Eurostar, se retrouve au cœur d’un important projet de fusion avec Thalys, qui donnerait naissance à un géant européen des réseaux ferroviaires à grande vitesse.

La Société nationale des chemins de fer français (SNCF), qui est actionnaire des deux sociétés, a présenté vendredi un projet de regroupement baptisé « Green Speed », qui devrait obtenir l’aval des parties impliquées.

À terme, les dirigeants espèrent faire passer le nombre de passagers annuels des réseaux combinés de 18,5 millions actuellement à près de 30 millions d’ici 2030.

En allongeant près de 850 millions en 2015, la CDPQ avait acquis 30 % d’Eurostar, qui, grâce au tunnel sous la Manche, relie la Grande-Bretagne, la France et la Belgique. Thalys est présente en Belgique, en France, aux Pays-Bas, ainsi qu’en Allemagne.

La SNCF détient 55 % d’Eurostar, alors que l’actionnariat est complété par la Caisse, la société Hermes Infrastructure et la Société nationale des chemins de fer belges. Les chemins de fer français possèdent aussi 60 % de Thalys avec leurs homologues belges.

Si le bas de laine des Québécois dit voir la transaction d’un bon œil, un porte-parole, Jean-Benoît Houde, a indiqué qu’il ne s’agissait encore que d’un projet et qu’il était trop tôt pour dire si la participation de l’institution serait diluée dans le cadre d’un regroupement.

Certains médias européens ont avancé que le principal défi consisterait à évaluer les deux sociétés, notamment celle d’Eurostar, dans la foulée du Brexit au Royaume-Uni, un élément qui pourrait avoir une incidence négative sur l’achalandage.

Il pourrait s’écouler jusqu’à deux ans avant la conclusion de la fusion.