IGA annoncera en juin la création de son propre réseau de bornes de recharge pour les voitures électriques, a appris La Presse. L’épicier vendra aussi du lave-glace en vrac.

Les détaillants en alimentation multiplient les initiatives vertes ces temps-ci pour répondre à la demande des consommateurs. Depuis avril, par exemple, Metro permet aux clients d’apporter leurs contenants réutilisables.

D’ici la fin de l’année 2019, 40 bornes de recharge rapide seront installées dans 20 supermarchés IGA. Un dispositif de distribution de lave-glace en vrac sera aussi mis en place à proximité de ces bornes.

La succursale de Terrebonne (secteur Lachenaie) sera la première à offrir ce service, et lors de l’inauguration, le 3 juin, les adresses des 19 autres marchands seront dévoilées.

IGA souhaite obtenir une aide financière des gouvernements afin d’installer 100 autres bornes d’ici la fin de l’année 2020.

INVESTISSEMENT DE 3,4 MILLIONS

L’installation d’une borne coûte 85 000 $, estime Pierre Lussier, directeur du Jour de la Terre, l’organisme qui gère le Fonds Éco IGA. Comme chaque succursale en possédera deux, un investissement de 170 000 $ est donc nécessaire pour chaque site.

La facture de la première phase de déploiement s’élève à 3,4 millions de dollars et est assumée selon un partenariat entre les marchands-propriétaires, le Fonds Éco IGA et Sobeys, la maison mère de la chaîne de supermarchés.

Les stationnements d’IGA sont idéaux pour l’implantation d’un tel projet puisqu’ils sont « grands, déneigés, propres, accessibles 24 heures par jour, près des autoroutes et [qu’ils sont] partout au Québec », croit le responsable de l’implantation du projet chez Sobeys, Éric Perreault.

« On ne vise pas le client en ville, puisqu’il est déjà sensiblement bien desservi », affirme-t-il. C’est davantage pour permettre les déplacements de véhicules électriques dans les banlieues et dans les régions, explique le dirigeant.

DESSIN FOURNI PAR L’ÉPICIER IGA

D’ici la fin de l’année 2019

PROJET-PILOTE POUR LES CONTENANTS

Les bornes d’IGA seront accessibles à tous, pas seulement aux clients. Elles permettront de faire le plein en une vingtaine de minutes. Le service sera offert gratuitement jusqu’en juin 2020, puis au prix du marché par la suite.

Peu importe l’application utilisée par les consommateurs, tous pourront profiter des bornes de recharge qui seront dans les stationnements des IGA, assure le président de l’organisme Jour de la Terre, responsable du Fonds Éco IGA, Pierre Lussier. Néanmoins, « pour accéder à la gratuité, il faut télécharger l’application du fournisseur Chargepoint, qui sera aux couleurs du réseau Éco d’IGA », explique-t-il.

L’épicier a par ailleurs mis en place des projets-pilotes pour permettre, comme Metro, l’utilisation de contenants réutilisables en épicerie. « La priorité pour nous, c’est la sécurité alimentaire. C’est pour ça qu’on a préféré débuter avec des projets-pilotes, pour s’assurer que ça fonctionne de la meilleure façon possible avant de le déployer dans l’ensemble de la chaîne », explique la relationniste Anne-Hélène Lavoie.

CONTRADICTION ?

Afin de rentabiliser ses ventes en ligne, IGA a annoncé au début de mai la création d’un nouveau centre de distribution robotisé dans l’ouest de l’île de Montréal. Une fois assemblées, les commandes partiront de Pointe-Claire en camion pour être acheminées vers les clients, qu’ils soient de la région d’Ottawa ou de la région de Québec, ce qui implique de longues distances à parcourir en camion. 

Actuellement, la commande passe par le marchand IGA le plus près du client. Certains lecteurs de La Presse ont dénoncé l’impact environnemental d’un tel processus. 

Voici la réponse d’IGA : « Il y a deux côtés à une médaille, dit Éric Perreault. Ce qu’[un tel centre de distribution] permettra, c’est d’éviter que plusieurs clients se déplacent eux-mêmes à l’épicerie et de remplacer les différentes routes qu’ils emprunteraient par une route optimisée par un seul camion de livraison. »

(Re)lisez le texte « Des robots pour faire votre épicerie »