(Zurich) L’organisation écologiste Greenpeace a interpellé les patrons de Nestlé lors de l’assemblée générale du géant de l’alimentation, les appelant à présenter « un plan d’action concret » sur la pollution par le plastique.

« Nous sommes tous témoins de la façon dont le plastique contamine notre précieuse biodiversité », a déclaré Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International, lors d’une allocution à l’assemblée générale de Nestlé à Lausanne, où les actionnaires pouvaient tour à tour demander la parole.

« L’année dernière, Nestlé a produit 1,7 million de tonnes de plastique — 13 % de plus que l’année précédente — tout en prétendant prendre le problème du plastique au sérieux », a-t-elle affirmé, demandant au groupe suisse de « prendre ses responsabilités pour l’ampleur de sa contribution au problème ».  

Nestlé, propriétaire de plus de 2000 marques, dont les eaux Perrier et S. Pellegrino, a multiplié les initiatives ces derniers mois sur les plastiques et emballages. Il a notamment revu les emballages de sa boisson cacaotée Nesquik et annoncé en début d’année un projet pilote pour tester des emballages réutilisables pour ses glaces Häagen-Dazs. En décembre, il avait également annoncé la création d’un institut de recherche sur les emballages, chargé de trouver des alternatives durables.  

Le groupe s’est fixé une série d’objectifs à l’horizon 2025, visant à rendre 100 % de ses emballages recyclables ou réutilisables, mais aussi à augmenter jusqu’à 35 % la part de matière recyclée dans ses bouteilles en plastique.

« La multinationale doit être transparente et présenter un plan d’action concret avec un calendrier ambitieux sur la façon de réduire la production d’emballages jetables », a toutefois estimé la représentante de Greenpeace alors que des militants se postaient devant la tribune avec des pancartes demandant à Nestlé d’arrêter d’utiliser des emballages à usage unique.  

Dans son discours d’introduction, le patron de Nestlé, Mark Schneider, avait mis en avant les initiatives prises pour lutter contre le gaspillage du plastique, qui constitue à ses yeux « une priorité ».  

« Cela requiert un éventail d’actions coordonnées et un effort constant », a-t-il expliqué durant l’assemblée, expliquant cependant qu’il « n’y a pas de solution simple à un problème complexe ».