Les stocks de pétrole brut aux États-Unis se sont stabilisés cette semaine alors que les analystes attendaient une forte baisse, selon les chiffres publiés vendredi par l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 21 décembre, les réserves commerciales de brut ont baissé de moins de 100 000 barils, ce que l'agence considère comme négligeable, pour s'établir à 441,4  millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient un repli de 3,4 millions de barils.

Portées par la hausse de la production d'or noir à un niveau record dans le pays, elles avaient fortement progressé entre septembre et fin novembre. Mais elles ont commencé à refluer depuis.

Le volume des extractions est remonté à son niveau record de 11,7 millions de barils par jour (mbj) en moyenne.

Et les raffineries ont connu une légère baisse de leur cadence, en fonctionnant en moyenne à 95,1 % de leurs capacités, contre 95,4 % la semaine précédente.

Les réserves d'essence ont, elles, augmenté de 3 millions de barils, soit plus que prévu par les analystes (+1 million).

Elles sont en hausse de 2,1 % par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont 4 % au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) sont eux restés au même niveau, là ou les analystes prévoyaient un repli de 1 million.

Ils sont en baisse de 7,7 % par rapport à leur niveau d'il y a un an et de 11 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves de brut s'inscrivent de leur côté en hausse de 2,2 % par rapport à la même époque l'an dernier et sont 7 % au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Également scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, augmenté, de 800 000 barils, pour s'établir à 41,3 millions de barils.

Les exportations ont nettement grimpé, passant de 2,33 mbj à 2,97 mbj, tandis que les importations ont un peu progressé, passant de 7,42 mbj à 7,65 mbj.

Du côté de la demande, les États-Unis ont au total consommé en moyenne 21,3 mbj de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, en hausse de 3,4 % par rapport à la même période l'an dernier.

La demande d'essence a baissé de 1,1 % et celle d'autres produits distillés a augmenté de 7,7 %.

Le prix du baril de pétrole américain, qui était quasi stable avant la publication du rapport de l'EIA, se redressait un peu après la parution de ces chiffres et prenait 26 cents à 44,87 dollars, vers 16h30 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).  

Le rapport était publié vendredi, au lieu de mercredi habituellement, en raison des congés de Noël.