Après avoir obtenu la certification de Transports Canada pour son jet d'affaires Global 7500 le mois dernier, Bombardier croit pouvoir faire de même l'an prochain avec ses nouveaux appareils Global 5500 et 6500, dont le dévoilement-surprise avait eu lieu en mai.

Depuis ses installations de Wichita, au Kansas, l'avionneur a réalisé 70 % des heures d'essais en vol avec deux avions, a-t-on indiqué, lundi, ce qui devrait paver la voie aux premières livraisons aux clients avant la fin de 2019, une fois que les autorités américaines et européennes auront donné leur approbation.

Les Global 5500 et 6500, dont les prix catalogues sont respectivement de 46 millions et 56 millions de dollars US, peuvent notamment parcourir de plus longues distances que les Global 5000 et 6000.

Un nouveau moteur construit par Rolls-Royce devrait procurer des économies de carburant. Bombardier a également modifié les ailes, les cabines ainsi que les systèmes avioniques de ces deux avions d'affaires.

« Beaucoup de tests sont liés au moteur étant donné qu'il est nouveau et nous le faisons en collaboration avec le constructeur », a expliqué un porte-parole de Bombardier avions d'affaires, Mark Masluch, au cours d'un entretien téléphonique.

Selon lui, l'échéancier de 2019 entourant la certification et l'entrée en service n'est pas trop ambitieux, étant donné que la certification se déroule plus rapidement. Contrairement au Global 7500, les deux nouveaux avions d'affaires de l'entreprise québécoise n'ont pas été imaginés depuis la table à dessin.

David Tyerman, de Cormark Securities, a abondé dans le même sens, soulignant, au cours d'un entretien téléphonique, que la mise à jour fournie par Bombardier signalait que le processus d'essais en vol était bien avancé.

« La tâche n'est pas aussi grande que pour le Global 7500, a dit l'analyste. Cela facilite les choses et diminue également le niveau de risque. »

Jusqu'à présent, la société de gestion d'avions de Hong Kong HK Bellawings Jet Limited a signé une lettre d'intention qui pourrait se traduire par l'acquisition d'un maximum de 18 avions Global 6500 et Global 7500.

Cela ne veut pas dire que HK Bellawings sera le client de lancement, a dit M. Masluch, ajoutant qu'il y avait eu d'autres commandes pour deux nouveaux avions d'affaires de Bombardier.

En septembre, Transports Canada avait donné son feu vert à la certification du Global 7500, qui devrait entrer en service avant la fin de l'année, après avoir obtenu l'approbation des autorités américaines et européennes. Il s'agit néanmoins d'un retard de deux ans par rapport à l'échéancier initial.

Bombardier mise grandement sur le Global 7500 ainsi que les modèles 5500 et 6500 dans le cadre de son redressement prévoyant des revenus supérieurs à 8,5 milliards US d'ici 2020.

Les prévisions dévoilées dimanche par le conglomérat américain Honeywell anticipent jusqu'à 7700 livraisons de nouveaux appareils d'affaires - comme ceux construits par Bombardier - d'ici 2028, ce qui devrait représenter environ 251 milliards US.

Il s'agit d'une progression d'entre un et 2 % comparativement aux estimations échelonnées sur 10 ans qui avaient été dévoilées en 2017.

« La grande question est de savoir si des éléments vont venir perturber l'économie mondiale, a dit M. Tyerman. Il y a beaucoup d'enthousiasme dans le monde réel, mais au sein du secteur financier, il y a un débat. Le marché des avions d'affaires est lié à l'état de l'économie. »

À la Bourse de Toronto, l'action de catégorie B de Bombardier se négociait à 3,91 $, lundi, en milieu de séance, en baisse de 10 cents, ou 2,49 %.