La banque américaine Wells Fargo a porté à 142 millions de dollars américains la somme totale allouée au dédommagement des clients lésés par les comptes fictifs et fait désormais remonter le début de la fraude à 2002, a-t-elle annoncé vendredi.

Il s'agit de 32 millions de dollars de plus que précédemment. « L'augmentation de ce règlement est une nouvelle étape importante pour réparer nos torts auprès de nos clients », a déclaré le PDG de la banque californienne, Tim Sloan, cité dans le communiqué.

La banque fait l'objet d'une plainte en nom collectif devant un tribunal californien et cette somme vise à dédommager les clients qui y participent. Elle doit encore faire l'objet d'un accord du tribunal.

La période couverte par l'ouverture de comptes sans l'accord des clients court désormais du 1er mai 2002 au 30 avril 2017 au lieu de 2011-2016 précédemment.

Wells Fargo a indiqué vendredi avoir déjà remboursé 3,2 millions de dollars à des clients lésés entre 2011 et 2016.

La troisième banque américaine en termes d'actifs a ouvert deux millions de comptes fictifs qui avaient permis à ses employés de toucher des primes liées à la vente de nouveaux produits aux clients.

Après la découverte de ces malversations, 5300 employés avaient été licenciés et Wells Fargo a écopé d'une amende de 185 millions de dollars. John Stumpf, son PDG au moment de la découverte du scandale, et la patronne de la banque de détail Carrie Toldstedt avaient été contraints à la démission et à renoncer à une partie de leurs émoluments.

Une enquête réalisée à la demande de la banque par un cabinet d'avocats avait conclu que M. Stumpf avait été « trop lent à lancer une enquête, à remettre en cause les pratiques commerciales de la banque de détail et à mesurer la gravité [de cette affaire] pour la réputation de Wells Fargo ».