Le texte de l'accord de libre échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA), signé dimanche à Bruxelles, a été déposé lundi au Parlement pour sa ratification.

La ministre canadienne du Commerce international, Chrystia Freeland, a indiqué que «le projet de loi sera soumis à toutes les étapes du processus législatif en vue de sa ratification par le parlement canadien».

Le CETA, ou accord économique et commercial global (AECG dans son acronyme en français), devrait supprimer plus de 99% des droits de douane entre l'UE et le Canada avant même sa ratification finale par chacun des 28 pays européens.

Ce traité de libre-échange va être en vigueur en tout début d'année 2017, a assuré Mme Freeland en rappelant que le président du Parlement européen Martin Schulz avait indiqué que les députés européens seraient appelés à voter le texte en décembre.

Le gouvernement canadien, avec sa majorité libérale à la Chambre des communes, entend faire passer ce texte dans les prochaines semaines.

Le CETA est «comme un symbole», celui d'un Canada «ouvert pour le commerce libre international, pour la mondialisation progressiste», a assuré Chrystia Freeland qui n'a pas caché ses inquiétudes sur les oppositions aux mouvements contre les accords commerciaux.

«Les vents de protectionnisme aux États-Unis et aussi dans l'Union Européenne m'inquiètent et ils doivent inquiéter tous les Canadiens», a déclaré Mme Freeland.

La ministre a annoncé des soutiens pour «les secteurs en transition à cause de CETA», comme l'agriculture et les pêches.

Des programmes d'aides aux producteurs de lait et aux pêcheurs seront annoncés avant l'entrée en vigueur du CETA, a promis Mme Freeland.