L'AFFQ espère atteindre plusieurs objectifs en 2016. Elle concentrera d'abord ses efforts sur les projets déjà en place, comme le mentorat ou les formations.

ASSOCIATION DES FEMMES EN FINANCE DU QUÉBEC

« On a déjà une grande sélection de formations, que ce soit sur le marketing personnel ou sur les devoirs et responsabilités des administrateurs. On essaie de plus en plus de donner celles que nos membres nous réclament », affirme Dana Ades-Landy, présidente de l'association.

FEMMES AU C.A.

L'AFFQ travaille également très fort pour augmenter le nombre de femmes au sein des conseils d'administration de la province.

« Notre comité Femmes au CA a raffiné notre base de données des femmes qui sont prêtes à siéger aux conseils pour s'assurer que notre bottin est complet. Cette liste de noms a été remise aux ministres des Finances du Québec et du Canada. Elle a aussi été envoyée à toutes les sociétés d'État. » L'AFFQ rencontrera individuellement chacune des candidates potentielles.

« Les progrès sont lents. On ne voit pas de changement notable à ce stade. On compte encore à peine 19 % de femmes dans les C.A. » - Dana Ades-Landy

L'association compte également créer, d'ici à 2017, une base de données commune comprenant tous les acteurs qui travaillent à promouvoir la présence des femmes dans les conseils d'administration. Celle-ci pourra être consultée par les chasseurs de têtes ou les présidents de conseil pour dénicher les femmes prêtes à pourvoir un siège vacant.

ENSEMBLE VERS LA PARITÉ

L'AFFQ poursuit cette année son initiative EVP (pour Ensemble vers la parité) amorcée en 2013, alors que les entreprises cotées en Bourse doivent maintenant fournir de l'information sur la représentation féminine au sein de leur conseil d'administration et de la haute direction selon la formule « se conformer ou s'expliquer ».

Dana Ades-Landy a d'ailleurs lancé un appel à toutes les associations qui travaillent au même objectif. Celui-ci a été entendu ; près d'une dizaine collaborent aujourd'hui.

« Notre mission est de former les compagnies publiques au sujet de la réglementation et de partager les meilleures pratiques avec elles pour avancer. On a eu notre premier événement en octobre dernier, où on a reconnu les efforts de certaines entreprises. » Deux autres événements sont prévus cette année.

Dana Ades-Landy se demande pourquoi il n'y a pas plus de femmes dans certains secteurs de la finance. « Dans les services d'investissement, par exemple, qui sont encore perçus comme un monde macho, il y a toujours moins de femmes. Pourtant, à l'école, leur nombre est presque égal à celui des hommes. On doit s'assurer qu'il y a une continuation », dit-elle.

DES OBJECTIFS PLUS PRÉCIS

En 2016, l'AFFQ nommera également des ambassadeurs, hommes et femmes, pour la représenter. « On choisira des gens qui font déjà des efforts pour promouvoir l'avancement des femmes. Ils seront nos porte-parole dans la communauté pour parler de l'importance de soutenir les femmes dans leur carrière », explique sa présidente.

L'AFFQ a évolué depuis son entrée en poste. « Je constate qu'on est plus précis. On se concentre sur trois ou quatre objectifs. »

« Avec plus de 500 membres, on est vraiment devenus l'association incontournable pour les femmes en finance au Québec. » - Dana Ades-Landy

DE JUDICIEUX CONSEILS

L'association, qui regroupe principalement des professionnelles chevronnées, a consacré beaucoup d'efforts au recrutement de la relève en créant des programmes conçus spécialement pour elle. Quand vient le temps d'offrir des conseils aux jeunes femmes, la présidente, qui est aussi chef de la direction Québec de la fondation des maladies du coeur et de l'ACV, se base beaucoup sur le livre Lean In de Sheryl Sandberg.

« Il faut réseauter jeune, participer à des activités de réseautage même à l'école et s'impliquer dans des organisations parce qu'on ne sait jamais qui on va rencontrer. On doit se créer un réseau diversifié, avec des gens de diverses industries, et pas seulement des femmes. Il faut aussi apprendre à faire la promotion de nos accomplissements et en être fière, lever la main quand on veut quelque chose plutôt que d'attendre qu'on nous l'offre. Et oser, surtout, même quand on n'a pas toutes les qualifications. »

L'AFFQ tient son gala annuel le 21 avril prochain.