Actif comme distributeur Herbalife à Montréal depuis 1999, Manuel Janeiro rejette en bloc les accusations de vente pyramidale.

«Ce n'est pas de la vente pyramidale, c'est du "MLM", du multi-level marketing, du marketing à paliers multiples», se défend rapidement M. Janeiro dès l'évocation de l'idée, au téléphone.

«Je vais t'expliquer la différence. Dans une pyramide, si moi, je te parraine, tu ne pourras jamais monter plus haut que moi. Avec Herbalife et le MLM, si je te parraine et que je ne fais rien, tu vas monter plus haut que moi.»

Il poursuit avec un argument sur la durée de vie.

«Tout le monde connaît Amway [NDLR: fondée en 1959]. Ça, c'est une pyramide, accuse-t-il. [...] Ils ne font pas de vente au détail, tandis que moi, si je ne fais pas de ventes, je n'ai pas de commission sur les personnes en dessous de moi. C'est comme ça depuis 1980. Si c'était une pyramide, penses-tu qu'on serait encore là?»

La qualité des produits de Herbalife est vantée par un lauréat d'un prix Nobel, le Dr Louis Ignarro, fait valoir M. Janeiro.

Selon Bill Ackman, du Fonds Pershing Square Capital Management, Herbalife a versé plus de 21 millions US à une firme de consultation associée à M. Ignarro depuis 2003.

Pour maintenir son statut de «superviseur», qui lui permet de s'approvisionner à 50% de rabais, M. Janeiro doit commander un minimum de 4000$ de produits par année, en plus de frais de renouvellement de son «permis» de 80$, explique-t-il.

Ce travail à temps partiel lui permet de compléter ses activités de créateur de sites web et de réparateur d'ordinateurs.

«Quand tu as une bonne entreprise avec de bons produits, il y a toujours quelqu'un qui va essayer de te descendre.»