Les actionnaires du détaillant de vêtements de yoga Lululemon Athletica (T.LLL) ont réélu mercredi deux membres du conseil d'administration que le fondateur de l'entreprise disait vouloir écarter.

Chip Wilson, qui détient 27 % des actions de Lululemon, avait dit s'opposer à la réélection de l'ancien dirigeant de Starbucks Michael Casey - qui a remplacé M. Wilson à titre de président du conseil - et de RoAnn Costin, présidente d'une firme d'investissement privée américaine. Il soutenait que ces deux administrateurs avaient contribué à l'éloignement de la compagnie de ses principales valeurs.

M. Wilson avait dit croire que son vote contre les deux administrateurs enverrait le signal à la communauté financière que Lululemon se devait de se pencher sur la composition de son conseil si elle souhaite relancer ses activités.

Le vote a eu lieu lors de l'assemblée annuelle de Lululemon, mercredi après-midi à Vancouver.

M. Wilson faisait valoir que les deux administrateurs devaient être remplacés pour accroître la valeur pour les actionnaires. Il avait dit avoir constaté un déséquilibre au conseil «penchant lourdement vers les résultats à court terme au détriment du produit, de la culture et de l'image de marque et des objectifs d'entreprises à long terme».

M. Wilson a fondé l'entreprise en 1998 et demeure membre du conseil, mais a quitté récemment ses fonctions de président.

Lululemon avait rétorqué par communiqué aux affirmations du fondateur, soutenant que les membres du conseil étaient en phase avec les valeurs principales de la compagnie et détenaient l'expertise nécessaire pour contribuer au succès du groupe dans l'avenir.

M. Wilson a délaissé la plupart de ses fonctions au sein de la compagnie, plus tôt cette année, dans la foulée de commentaires controversés de sa part sur des clients avec un surplus de poids et de changements dans l'équipe de direction.

À la fin de l'année dernière, à la suite du retrait des tablettes de certains pantalons de yoga jugés trop transparents, M. Wilson avait laissé entendre que «le corps de certaines femmes n'était tout simplement pas fait» pour les pantalons de yoga de Lululemon au cours d'un entretien avec Bloomberg TV. Il s'était par la suite excusé pour ses propos.

Photo DARRYL DYCK, PC

Le fondateur de Lululemon, Chip Wilson