L'ex-ministre des Finances Nicolas Marceau et ses collègues péquistes crient à l'«imposture» devant les différences qu'ils détectent entre le budget Leitao et la plateforme électorale libérale.

M. Marceau s'est insurgé cet après-midi devant un «budget des promesses brisées».

Les troupes de François Legault et de Françoise David ont aussi attaqué le document, sur deux flancs distincts.

«C'est la recette libérale pour renier les engagements qui ont été pris pendant la campagne électorale», a lancé Nicolas Marceau.

L'ex-ministre a reproché au gouvernement Couillard d'investir beaucoup moins que prévu en infrastructure. Il a aussi plaidé que les hausses de taxe sur les cigarettes et l'alcool à consommer à domicile constituait un alourdissement du fardeau fiscal des contribuables. Les restrictions sur le fractionnement des retraites se classe aussi dans cette catégorie.

Selon Élaine Zakaïb, porte-parole péquiste pour le Conseil du Trésor, le premier budget Leitao «fera mal aux familles, aux régions, aux gens les plus vulnérables». Elle critique notamment l'abandon du programme des régions-ressources et des «mesures isolées, des mesures improvisées» de développement économique.

Ce sujet constitue aussi l'angle d'attaque de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui félicite par ailleurs le gouvernement pour sa volonté de contrôler les dépenses du gouvernement.

Le budget constitue «une série de "mesurettes"» inefficaces en l'«absence d'un réel plan de relance économique», a fait valoir François Legault. Le gouvernement baisse les bras et ouvre toute grande la porte à la poursuite «du déclin du Québec».

Par contre, Carlos Leitao a fait «une fleur» à la formation politique en mettant de l'avant des actions «ambitieuses» de contrôle de la taille de l'État. «Nous sommes content de reconnaître plusieurs de ces mesures» du programme de la CAQ, a fait valoir Christian Dubé, porte-parole en matière de Finances. «C'est difficile pour nous d'être contre cette mesure-là. »

Le premier budget Leitao est «un travail fait à moitié», a conclu la CAQ.

Les solidaires Françoise David et Manon Massé ont, pour leur part, attaqué un plan «d'austérité permanente», un «budget du 20e siècle». Le ministre «a certainement été plus attentif aux propositions de la CAQ qu'il ne l'a été envers les propositions de Québec solidaire», a regretté Françoise David.