Des retraités de Nortel se sont rassemblés dans une salle d'audience de Toronto, lundi, alors que des avocats se disputaient des millions de dollars tirés de la vente d'actifs de l'ancien géant de la technologie - une bataille qui pourrait avoir un impact majeur sur leur avenir financier.

Les yeux rivés sur un énorme écran de projection, plus de 20 retraités ont pris place dans une salle bondée de la métropole canadienne pour assister au début du procès devant durer sept semaines des deux côtés de la frontière canado-américaine.

Les procédures auront lieu simultanément à Toronto et dans une salle d'audience de Wilmington, au Delaware. À l'enjeu, le partage parmi d'anciens employés, des retraités, des créanciers et des détenteurs d'obligations de 7,3 milliards $ provenant de la vente des brevets et autres actifs à l'étranger de Nortel.

Lundi, les anciens employés de l'entreprise étaient largement moins nombreux que les avocats - au moins 50 juristes étaient présents à Toronto et de nombreux autres à Wilmington - dépêchés sur place pour se disputer les restes de ce qui a déjà été perçu comme le fleuron du secteur canadien de la technologie.

Il s'agit d'un des plus importants procès de faillite de l'histoire canadienne.

Les coûts de cette affaire s'élèvent à 1,185 milliard US $ depuis le début de 2009, selon Diane Urquhart, qui conseille d'anciens employés de Nortel. La plus importante partie des coûts a trait aux frais juridiques, et à l'équipement technique qui reliera les deux salles, presque uniquement occupées par des avocats. Une salle adjacente a été réservée pour le public et les journalistes.

Environ 16 000 documents seront présentés, en baisse par rapport à un premier total de trois millions. Plus de 100 dépositions de témoins ont été recueillies.

À son sommet à la fin des années 1990, Nortel valait près de 300 milliards $. L'entreprise comptait alors plus de 90 000 employés à travers le monde.

En 2009, Nortel a déclaré faillite en Amérique du Nord et en Europe, éliminant des milliers de postes.