Après Moody's en février, l'agence de notation Fitch a relevé vendredi la note attachée à la dette de l'Espagne d'un cran, à 'BBB+', soulignant que les risques associés au pays «ont diminué» depuis le pic de tension atteint en 2012.

Cette note équivaut à l'évaluation donnée à un émetteur de qualité moyenne, en mesure de faire face à ses obligations.

L'agence accompagne cette note d'une perspective «stable», ce qui signifie qu'elle n'envisage pas de la modifier dans les prochains mois.

«Les risques associés à la solvabilité de l'Espagne ont diminué depuis que sa note souveraine avait été abaissée à 'BBB' en juin 2012», écrit Fitch dans un communiqué, soit quelques jours avant l'octroi d'une aide européenne pour ses banques, dont les profondes difficultés avaient ébranlé le pays et provoqué la forte méfiance des marchés.

«Les conditions de financement se sont améliorées, les perspectives économiques sont plus sûres et le risque que les banques espagnoles représentent un fardeau supplémentaire pesant sur la dette souveraine ont diminué», écrit l'agence.

Fitch souligne également le «solide» effort fourni par l'Espagne pour réduire son déficit public, qui avait explosé jusqu'à 11 % du PIB en 2009 et a été ramené, sans compter l'aide aux banques, à 6,6 % du PIB fin 2013, en ligne avec l'objectif fixé avec Bruxelles (6,5 %).

«Le bilan budgétaire de l'Espagne sur les deux dernières années a été solide, selon nous», écrit l'agence.

«Les réformes économiques structurelles du marché du travail, du système de retraite, du cadre budgétaire et du secteur financier qui ont été mises en place par les autorités depuis le début de la crise ont amélioré la perspective à long terme de la dette souveraine espagnole», ajoute-t-elle.

Le ministère espagnol de l'Économie a rapidement exprimé sa satisfaction dans un communiqué: «L'agence Fitch est la deuxième parmi les plus grandes, après Moody's en février, à améliorer la note de la dette espagnole».

«Nous estimons que ces avancées sont très positives, surtout la reconnaissance de l'engagement du gouvernement pour les réformes», écrivait-il.