Les prochaines négociations visant à renouveler les conventions collectives des employés de l'État pourraient s'avérer houleuses en raison de la volonté du gouvernement Marois de restreindre la croissance des dépenses de programmes au cours des prochaines années.

Alors que les contrats de travail des quelque 430 000 fonctionnaires arrivent à échéance en 2015, Québec annonce son intention de mettre de l'avant une «rémunération responsable des employés au service de l'État».

Dans son budget, dévoilé jeudi, le ministre des Finances, Nicolas Marceau, souligne qu'en 2013-2014, la rémunération des fonctionnaires québécois s'élevait à 37,3 milliards $ - soit 59% des dépenses des programmes - en plus d'avoir grimpé de 3,6% en moyenne entre le 1er avril 2010 et le 31 mars 2014.

Le défi est double pour M. Marceau, qui désire récupérer 150 millions $ dans l'appareil gouvernemental en 2014-2015: il reconnaît que l'État doit offrir une rémunération concurrentielle, mais ajoute que la capacité de payer des contribuables doit être prise en considération.

Le ministre n'a pas précisé les aspects sur lesquels les employés de l'État pourraient avoir à faire des concessions lors des prochaines négociations, même si son budget laisse entendre que les augmentations salariales pourraient être «ajustables en fonction des revenus de l'État».

Par ailleurs, les médecins spécialistes et omnipraticiens, dont les ententes se terminent le 31 mars 2015, sont dans la mire du gouvernement Marois en ce qui a trait à la rémunération.

Si les ententes conclues entre la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), signées en 2007 et en 2011, ont permis de résorber l'écart de rémunération avec les médecins pratiquant ailleurs au Canada, il serait surprenant qu'un scénario similaire se répète.