À la veille du dépôt du budget fédéral, le ministre des Finances de l'Ontario, Charles Sousa, réclame du gouvernement Harper qu'il assure à sa province un meilleur financement pour ses programmes de santé, d'éducation et de services sociaux.

Dans une lettre adressée à son homologue Jim Flaherty, le ministre Sousa lui signale que pour l'année fiscale en cours, le gouvernement de l'Ontario subit une ponction de 641 millions de dollars en transferts du Programme de péréquation. Il se plaint que seul l'Ontario doive subir un tel recul.

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, a déjà accusé le gouvernement fédéral de viser son propre équilibre budgétaire sur le dos des contribuables ontariens en réduisant les montants d'argent qui leur sont retournés grâce aux transferts.

Les décideurs fédéraux rappellent pour leur part que les versements du Programme de péréquation sont revus chaque année. Ils affirment que les versements à l'Ontario ont diminué en raison d'une amélioration de l'économie de la province.

Le ministre Sousa croit que la croissance économique de l'Ontario a besoin de versements fiables et constants du Programme de péréquation.

Jim Flaherty demande au gouvernement de l'Ontario de cesser de blâmer le fédéral pour ses propres ennuis fiscaux et affirme que le Programme de péréquation fonctionne comme il se doit et que la première ministre Wynne le sait.

La péréquation traite des disparités fiscales entre les provinces. Les paiements permettent aux gouvernements provinciaux moins prospères de fournir à leurs résidents des services publics sensiblement comparables à ceux d'autres provinces, à des taux d'imposition sensiblement comparables.