Les critères des tests de résistance qui seront menés sur les banques de la zone euro l'année prochaine seront connus d'ici fin janvier, a déclaré vendredi le président de la Banque centrale européenne (BCE).

«Nous pensons annoncer les paramètres clés de l'exercice de tests de résistance d'ici fin janvier, avec l'Autorité bancaire européenne» (EBA), avec laquelle la BCE mènera ces tests destinés à étudier la capacité des banques à absorber des chocs dans des conditions de tension ou de crise, a déclaré Mario Draghi lors d'une conférence bancaire à Francfort.

Par ailleurs, la BCE, qui doit prendre en charge la supervision de quelque 130 grandes banques de la région en novembre 2014, a démarré l'examen de leurs bilans. Un examen de leurs actifs au 31 décembre 2013 est également prévu, afin de dresser le profil de risque de ces établissements avant que la BCE ne les prenne sous sa responsabilité.

Selon M. Draghi, les banques de la zone euro ont déjà «amélioré la robustesse de leur bilan depuis l'an dernier, en augmentant leur capital et leurs provisions». «Dans ce sens, l'exercice est déjà en train de produire des résultats, et j'encourage les banques à continuer», a-t-il ajouté, estimant qu'étant donné l'amélioration des conditions de marché «des solutions basées sur les marchés devraient être davantage possibles que dans un passé récent».

M. Draghi a par ailleurs une nouvelle fois plaidé pour que les instruments de résolution soient mis en place avant le coup d'envoi de la supervision.

«Je soutiens l'idée d'une mise en oeuvre des outils de renflouement («bail-in») bien avant 2018», a dit M. Draghi.

La BCE a déjà exprimé le souhait que ce mécanisme de résolution «entre en vigueur d'ici à mi-2014 pour être pleinement opérationnel au 1er janvier 2015».

«Les dispositions proposées prévoient que les moyens alloués aux +bail-in+ s'appliquent à partir du 1er janvier 2018. Cela signifie que de 2015 à 2018, le mécanisme de résolution pourrait avoir à régler le sort de banques en difficulté sans son outil de résolution», avait-elle déploré dans un document publié début novembre.