Il existe «des risques» que l'Espagne ne remplisse pas son objectif de réduction de déficit public en 2013, a déclaré vendredi le gouverneur de la banque centrale espagnole, Luis Linde.

«Bien qu'il existe des risques, nous espérons pouvoir remplir cette année l'objectif de réduction de déficit à 6,5 %» du Produit intérieur brut, a affirmé Luis Linde devant la commission du budget du Congrès des députés.

Il s'est félicité que l'Espagne «semble sortir de la deuxième récession de cette crise prolongée» qui a éclaté avec l'explosion de la bulle immobilière en 2008.

«Les progrès obtenus dans la consolidation budgétaire ne doivent pas occulter le fait que l'effort nécessaire pour assurer l'assainissement des finances publiques espagnoles reste de grande ampleur», a-t-il ajouté.

En conséquence, a-t-il averti, «l'exécution du budget du deuxième semestre devra donc être très stricte dans toutes les administrations publiques afin d'éviter les dérapages en fin d'exercice».

Et, étant donné la distance encore à couvrir pour parvenir à l'objectif à moyen terme de stabilité budgétaire que l'Espagne s'est fixée, Luis Linde a estimé que cela «impliquera des ajustements supplémentaires, car la reprise de la croissance sera graduelle».

L'Espagne a adopté fin 2011 une «règle d'or» qui inscrit le principe de stabilité budgétaire dans la Constitution, assortie début 2012 d'une loi organique qui a fixé une limite chiffrée du déficit structurel à 0,4 % du PIB à partir de 2020.

Le gouvernement espagnol prévoit un déficit public pour 2013 de 6,5 %, après un déficit révisé à la baisse de 9,07 % en 2011 et de 6,84 % en 2012. Il s'est engagé à le réduire à 5,8 % en 2014.

Parmi les facteurs qui alourdissent le déficit budgétaire, figure la dette publique qui devrait atteindre 92,2 % du PIB en 2013 et 98,9 % en 2014.