Le numéro un mondial de l'insuline, le danois Novo Nordisk, a indiqué jeudi avoir été contacté par les autorités chinoises après la révélation de l'enquête pour corruption visant le laboratoire britannique GlaxoSmithKline.

«Nous avons été contactés le 1er août par les autorités locales à Tianjin, où nous avons notre usine. Ils contactent régulièrement les entreprises», a déclaré lors d'une conférence pour les analystes financiers le directeur général Lars Rebien Soerensen.

Le 1er juillet, la Chine avait annoncé l'ouverture d'une enquête contre des responsables britanniques de GSK pour «crimes économiques». Le groupe a admis le 22 juillet que certains de ses dirigeants avaient «enfreint la loi chinoise» et qu'il collaborerait à l'enquête le visant.

Par ailleurs le quotidien 21st Century Business Herald, citant un informateur anonyme, a affirmé jeudi que le groupe pharmaceutique français Sanofi avait versé «autour de novembre 2007» des pots-de-vin totalisant 1,69 million de yuans (275 00 dollars) pour augmenter ses ventes de produits pharmaceutiques.

M. Soerensen a précisé qu'en ce qui concernait Novo Nordisk, il n'y avait «pas d'enquête formelle».

«Il ne nous a pas été indiqué que nous étions impliqués dans une enquête formelle et nous ne sommes pas informés que nous devrions l'être», a-t-il insisté.

«Cela étant dit je ne serais pas trop surpris, s'il devait y avoir une enquête sur tout le secteur après l'affaire GSK, que nous soyons contactés» car «nous sommes présents en Chine depuis de nombreuses années», a expliqué M. Soerensen.

Il s'est dit prêt à aider les enquêteurs chinois. «Nous collaborerons avec eux pour résoudre tous les problèmes qui pourraient apparaître», a-t-il promis.