Les stylistes italiens Domenico Dolce et Stefano Gabbana ont été condamnés mercredi par le tribunal de Milan à une peine d'un an et huit mois de prison pour une fraude fiscale estimée à 1 milliard d'euros, ont annoncé les médias.

Le parquet avait requis fin mai deux ans et six mois de prison. Les avocats de la défense ont d'ores et déjà annoncé leur intention de faire appel, ce qui suspend l'exécution de la peine.

Les stylistes, qui comptent parmi leurs clients des célébrités comme Beyoncé et Madonna, ont toujours rejeté les accusations à leur encontre.

Les deux vedettes de la mode milanaise sont accusées avec cinq autres personnes d'avoir constitué une série de sociétés-écrans -dont Gado, acronyme de leurs noms de famille- au Luxembourg en 2004 et 2005, leur cédant le contrôle d'au moins deux marques du groupe afin d'échapper au fisc italien, alors que ces sociétés étaient en réalité gérées depuis la péninsule.

Avant le jugement, la procureure, Laura Pedio, a parlé d'une «fraude fiscale sophistiquée certifiée» par des «preuves solides comme un roc».

Elle a estimé que «les stylistes y ont participé activement, signant les contrats de cession des marques».

Lors du réquisitoire, un autre procureur, Gaetano Ruta, avait estimé que «Gado était une construction artificielle dont l'objectif était de parvenir à la réalisation d'un avantage fiscal qui a finalement été obtenu».

Groupe fondé en 1985, Dolce & Gabbana compte plus de 3000 salariés, 250 points de vente dans 40 pays du monde et a enregistré un chiffre d'affaires d'environ un milliard d'euros sur l'exercice 2011/2012.