Les femmes qui siègent aux conseils d'administration sont plus susceptibles de «faire bouger les choses» et sont davantage ouvertes aux idées nouvelles que leurs confrères masculins, conclut une nouvelle étude.

Ce genre d'attitude, par ailleurs, se traduit bien souvent par la prise de meilleures décisions et d'un plus grand succès financier pour une entreprise, avance-t-on dans cette étude publiée dans une revue mondiale de gouvernance des affaires, l'International Journal of Business Governance and Ethics.

Le sondage démontre que sur les 624 conseils d'administration interrogés au Canada, les femmes s'y révélaient davantage susceptibles de se servir de la «coopération, collaboration et l'élaboration d'un consensus» en période de prises de décisions complexes.

Les cadres masculins, eux, avaient plutôt tendance à prendre leurs décisions en utilisant les «règles, réglementations et façons traditionnelles de faire des affaires».

Le co-auteur de cette étude, Chris Bart, a soutenu lundi que cette recherche prouvait que lorsque des femmes dirigeaient une entreprise, elles contribuaient au succès de celle-ci. Il a, du même coup, soulevé la question de savoir pourquoi les femmes étaient encore minoritaires dans les salles de direction des entreprises canadiennes.

Celui qui est aussi professeur en stratégie d'entreprise à l'université McMaster a poursuivi en affirmant qu'il ne fallait plus se demander si le fait d'avoir des femmes aux commandes était la bonne chose à faire, mais que c'était bel et bien le geste à poser.

M. Bart, qui a mené l'étude de concert avec le professeur Gregory McQueen de l'A.T. Still University dans l'Arizona, a expliqué que les femmes interrogées avaient offert des réponses «moins contraignantes» aux problèmes à résoudre qui leur avaient été soumis.

Ces trouvailles font partie d'une étude plus large menée entre 2004 et 2012, alors que les membres de conseils d'administration, dont 75 % d'hommes et 25 % de femmes, avaient été questionnés sur des résolutions de problèmes.

Les femmes ont également été plus disposées à prendre en considération les intérêts de nombreux investisseurs et considéraient l'équité comme un facteur plus important dans leur prise de décision.