La banque américaine Citigroup (CIT) a accepté de payer 590 millions de dollars pour mettre fin à l'amiable à des poursuites d'actionnaires liées à la crise des subprimes (crédits hypothécaires à risque), ont annoncé les parties mercredi.

«Selon les termes de l'accord proposé, Citi paierait un total de 590 millions de dollars», a indiqué l'établissement dans un communiqué, précisant que le texte devait encore être validé par la justice.

«Cet accord est une étape importante vers la résolution de notre exposition à des plaintes liées à la période de la crise financière», a commenté la banque.

Citigroup explique sans fournir de détails qu'elle faisait l'objet d'un recours collectif déposé par des investisseurs qui avaient acquis ses actions durant la période allant du 26 février 2007 au 18 avril 2008, et estimaient avoir «été frauduleusement induits en erreur» par certaines de ses déclarations.

Le cabinet d'avocat Kirby McInerney, qui représentait des plaignants, a précisé dans un communiqué séparé que la banque et certains de ses dirigeants avaient fourni des informations fausses ou trompeuses concernant son exposition aux CDO (collateralised debt obligation), des produits financiers complexes, adossés notamment à des crédits hypothécaires à risque (subprime).

«Les accusés étaient conscients à la fois de l'importance des CDO détenus par Citigroup et de leurs pertes avant que ces problèmes ne soient rendus publics, et la révélation de l'exposition de Citigroup aux CDO avait fait chuter l'action», explique le cabinet d'avocats.

Citigroup a réaffirmé qu'elle «dément ces accusations», disant avoir conclu l'accord uniquement «pour éliminer les incertitudes, charges et dépenses» qui étaient liées à la procédure.