Le gouvernement conservateur mise principalement sur l'essor des échanges commerciaux avec l'étranger pour assurer la croissance économique du pays.

Plusieurs accords de libre-échange sont en négociations, dont celui avec l'Union européenne auquel le Québec tient beaucoup. Selon le gouvernement, un tel accord injecterait 12 milliards de dollars par année dans l'économie canadienne. L'Inde, la Chine, le pays du Mercosur, et ceux du Partenariat transpacifique sont dans la mire du Canada.

Quant au commerce avec les États-Unis, le Canada table sur le plan d'action sur la sécurité du périmètre et la compétitivité économique pour faciliter les échanges. À terme, il sera possible, par exemple, d'inspecter les marchandises une fois plutôt que deux. Un projet-pilote commencera sous peu à Montréal.

Une nouvelle stratégie commerciale mondiale sera présentée en 2013. Elle ciblera des marchés prioritaires en forte expansion.

Par ailleurs, d'autres mesures ont été adoptées touchant les entreprises. Par exemple, Exportation et Développement Canada continuera d'offrir du financement aux entreprises pour leurs activités canadiennes jusqu'en avril 2013. Cette mesure exceptionnelle avait été mise en place en 2009 en réaction à la crise financière.

D'autres mesures sont par contre abandonnées. Un exemple: Ottawa met fin au crédit d'impôt des sociétés pour exploration et développement miniers de 10%.

Les petites entreprises ne sont pas oubliées. Le gouvernement éliminera un règlement pour chaque nouveau règlement adopté, histoire de réduire la paperasse. De son côté, l'Agence du revenu du Canada se montrera clémente dans l'imposition de pénalités en cas de production tardive de documents aux autorités fiscales.

Concernant l'emploi, le ministre Flaherty ajoute 50 millions en deux ans dans sa stratégie emploi jeunesse dont l'objectif est de donner aux jeunes une première expérience de travail. Il met 10 millions de plus par année pendant trois ans pour favoriser l'intégration au travail des personnes handicapées.

La SCHL sous surveillance

Enfin, le fédéral surveillera de près la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) pour s'assurer que ses initiatives commerciales en matière d'assurance-prêt hypothécaire ne nuisent pas à la stabilité du système financier canadien. Par le passé, un certain froid a existé entre la Banque du Canada et la SCHL à la suite de lancement de produits favorisant une meilleure accessibilité au crédit hypothécaire. Une loi viendra encadrer la titrisation des hypothèques par les banques.