Cette année, la dette brute du Québec devrait atteindre les 183,78 milliards de dollars, soit 10,34 milliards de plus qu'en 2011.

Elle correspond à 55% de la valeur des biens et services que les Québécois devraient produire cette année.

En 2013, la dette brute, dont sont soustraites les sommes accumulées dans le Fonds des générations, devrait encore grimper de 7,9 milliards et représenter 55,3% du produit intérieur brut (PIB) nominal. Le record absolu de 59,2% a été atteint en 1998, l'année précédant le premier retour à l'équilibre budgétaire après plus de 20 ans de déficit consécutifs.

Même si la dette va continuer de croître après l'atteinte du déficit zéro en raison notamment d'investissements dans les infrastructures, sa proportion du PIB va graduellement diminuer et équivaloir à 52,1%, en 2017.

Québec vise à ramener ce ratio à 45% en 2026. D'ici là, a expliqué le ministre des Finances Raymond Bachand, le Québec risque fort de vivre une autre récession qui peut représenter quelque 12 ou 13 milliards en déficits cumulés que le scénario prend en compte.

À la différence de plusieurs autres provinces, Québec privilégie le concept de dette représentant les déficits cumulés à celui de dette nette pour cerner ce qu'il est convenu d'appeler de la mauvaise dette ou de la dette pour payer l'épicerie.

La dette nette est définie comme la brute moins les actifs financiers nets. Si on y soustrait en plus les actifs non financiers, on obtient la dette représentant les déficits cumulés. Celle du Québec équivalait à 35% du PIB l'an dernier.

Quel que soit le concept retenu, le Québec ressort toujours comme la province la plus endettée.