Le ralentissement de la croissance économique va entrainer une légère hausse du taux de chômage. Selon le scénario économique contenu dans le Plan budgétaire du ministre des Finances Raymond Bachand, le Québec devrait créer 21 300 emplois cette année et  35 700 en 2013.

Cela sera insuffisant pour employer toutes  les nouvelles personnes qui arriveront ou reviendront sur le marché du travail.

Voilà pourquoi Québec s'attend à un taux de chômage moyen de 8% cette année et de 7,9% en 2013. L'an dernier, le taux moyen des demandeurs d'emploi avait été de 7,8%, mais il franchit allègrement la barre des 8% durant l'automne.

Selon les données de l'Enquête sur la population active, le Québec a perdu 61 000 emplois, soit davantage que la prévision de créations d'emplois pour 2012 et 2013 réunis.

La croissance réelle sera limitée à 1,2% cette année et à 1,5% l'an prochain, contre 2,1% en 2011, estime le ministre des Finances.

Les chiffres officiels seront connus la semaine prochaine, mais on sait que la croissance pancanadienne a été de 2,5%.

La faiblesse du rythme d'expansion est avant tout attribuable au recul de plus de 3% des dépenses résidentielles. Après un premier recul l'an dernier, le nombre de mises en chantier va diminuer à nouveau en 2012 et 2013.

La croissance réelle des dépenses des ménages sera contenue à 1,4%, à peine un dixième de plus que l'an dernier. L'an prochain, elle s'accélérera quelque peu.

C'est toutefois sur les investissements des entreprises et sur la relance des exportations que la croissance devrait surtout reposer.

L'objectif de retour à l'équilibre budgétaire entraine cependant un repli des investissements publics. En 2012, il est de 2,3%, l'an prochain, il sera de 0,3%. Québec estime que son plan des infrastructures aura à lui seul généré l'équivalent de 1,5% du PIB réel.

L'accélération de la croissance américaine devrait nourrir la demande pour les matériaux de construction. Québec anticipe un bond de 26% cette année et de 12% l'an prochain de la valeur de ces expéditions au sud de la frontière.

En revanche, la demande de papier va continuer de fléchir.