Le premier ministre grec Lucas Papademos a salué vendredi «le succès historique» de la restructuration de la dette du pays et souligné qu'une «fenêtre d'espoir s'ouvre pour la Grèce» pour sortir de «la pire crise de l'après-guerre».

«La réalisation de la plus grande restructuration de la dette jamais effectuée ouvre une fenêtre d'espoir et d'opportunités pour la Grèce», a dit M. Papademos lors d'un message à la nation, retransmis par la télévision publique Net.

«Avec la réduction d'environ 105 milliards d'euros de dette, les Grecs peuvent voir l'avenir avec une plus grande confiance», a souligné M. Papademos.

Le premier ministre a qualifié «de succès historique» cette restructuration, effectuée grâce «à l'aide de nos partenaires (européens), aux sacrifices du peuple grec et à la coopération des partis politiques qui soutiennent le gouvernement» de coalition.

La Grèce a réussi à éviter la faillite incontrôlée en obtenant vendredi l'accord d'une forte majorité de ses créanciers privés pour réduire et rééchelonner son énorme dette, de plus de 350 milliards d'euros, ce qui ouvre la voie au versement d'un deuxième prêt de ses bailleurs de fonds publics, l'UE et le FMI.

Au terme de plusieurs mois de négociations internationales ardues, la Grèce pourra compter sur près de 95,7 % d'acceptation de l'ensemble de ses créanciers privés pour échanger leurs titres de dette, à condition de déclencher des clauses coercitives imposant aux récalcitrants d'accepter l'offre.

Toutefois, M. Papademos a souligné que la Grèce avait devant elle «une grande montée». «On n'a pas le droit de gaspiller l'argent qu'on va économiser, il faut en profiter et moderniser les structures de notre pays», a souligné le premier ministre.

Il a incité les Grecs à oeuvrer pour «changer l'économie» et «soutenir la  position du pays dans l'euro».

«Nous avons une nouvelle grande occasion, il ne faut pas la perdre», a conclu M. Papademos.