Les créanciers privés s'étant déjà prononcés en faveur de l'échange de dette grecque ne représentent pour l'instant que 39,3%, soit 81 milliards d'euros, du montant total visé par cette opération, a indiqué mercredi le comité des créanciers privés dans un communiqué.

La date limite pour apporter ses titres à l'échange est fixée à jeudi 21h00 (15h00). L'échange concerne 206 milliards d'euros de titres de dette détenus par les créanciers privés (banques, fonds d'investissement, assureurs, etc.). Au total, la dette grecque dépasse les 350 milliards d'euros.

La Grèce a déjà indiqué qu'elle ne procèderait pas à l'échange si le taux de participation n'atteignait pas au moins 75% de cette partie de la dette grecque détenue par les créanciers privés.

Elle a également annoncé que si ce seuil était atteint, elle pourrait contraindre, par le biais de clauses d'action collective (CAC), l'ensemble des créanciers privés à se soumettre à l'échange.

À ce jour, aucun établissement financier non grec détenant un montant significatif de dette grecque ne s'est officiellement prononcé contre l'échange.

Plusieurs grandes banques, assureurs et fonds d'investissement n'ont pas encore fait part publiquement de leur décision.

Le comité, réuni sous l'égide de l'Institut de la finance internationale (IIF), qui représente les principaux établissements financiers mondiaux, cite dans un communiqué 30 banques, assureurs et fonds d'investissement ayant apporté publiquement leur soutien au plan.

Il s'agit essentiellement de sociétés européennes, complétées par la société de gestion américaine Greylock Capital Management et l'assureur américain Metlife.

Par ailleurs, contactée par l'AFP, la plus importante banque allemande régionale, Landesbank Baden-Württemberg (LBBW) a indiqué qu'elle participerait à l'échange.

Le milliard d'euros environ de titres grecs qu'elle détient sont aujourd'hui logés dans la structure de défaisance mise en place avec le soutient de l'État allemand, baptisée Erste Abwicklungsanstalt (EAA).

Autre ralliement non pris en compte par le communiqué, celui du réassureur allemand Munich Re, qui a indiqué mercredi à l'agence Dow Jones, qu'il prendrait part à l'opération. La valeur brute de ses titres se montait à 1,53 milliard d'euros fin septembre.

Premier détenteur de dette grecque hors de Grèce, la banque allemande Hypo Real Estate (HRE), ne s'est pas prononcé publiquement depuis l'accord sur les nouvelles conditions du plan, à Bruxelles le 21 février, mais avait auparavant fait part de son intention de contribuer.

La structure de défaisance de HRE, baptisée FMS, détenait, en fin de premier semestre 2011, environ 8,1 milliards d'euros de dette grecque.