L'Europe «a fait beaucoup de progrès» pour réduire les risques de contagion de la crise de la dette à laquelle elle fait face, a estimé vendredi le secrétaire au Trésor des États-Unis, Timothy Geithner.

«L'Europe a fait beaucoup de progrès en essayant de convaincre les investisseurs dans le monde et en Europe qu'elle ferait ce qui est nécessaire» pour empêcher «une défaillance financière aux effets catastrophiques», a déclaré M. Geithner sur la chaîne de télévision CNBC.

Les mesures prises par l'Union européenne «ont eu un effet considérable en rassurant le monde sur le fait que l'Europe n'allait pas faire une erreur catastrophique en autorisant» la crise à s'amplifier, a ajouté M. Geithner, qui s'exprimait à la veille d'une rencontre ministérielle du G20.

Prévue pour samedi et dimanche à Mexico, cette rencontre des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales de ce groupe de pays riches doit faire le point sur la crise de la dette, moins d'une semaine après la conclusion des négociations intra-européennes sur le sauvetage de la Grèce.

M. Geithner a rappelé sur CNBC l'opposition des États-Unis à une augmentation des ressources du Fonds monétaire international (FMI) qui permettrait à celui-ci de venir davantage en aide à l'Europe, ou à d'autres pays.

Premier actionnaire du Fonds, les Etats-Unis sont «tout à fait prêts à voir le FMI jouer un rôle plus important», a dit M. Geithner, «mais ce que nous ne voulons pas voir, c'est que le FMI se substitue» aux Européens en leur évitant de prendre les mesures qui leur reviennent.

Avant de parler d'une éventuelle augmentation des ressources prêtables du FMI, il faut que les Européens mettent en place un pare-feu financier «plus grand que ce que nous avons aujourd'hui», a ajouté le ministre, estimant que l'UE avait encore «du travail à faire» sur ce point en dépit de ses «progrès».