Il y a plusieurs subtilités à connaître pour bien profiter de son régime enregistré d'épargne-retraite. En voici quelques-unes sur les types de REER et les formes de cotisations.

REER autogéré

Le REER autogéré s'adresse à l'investisseur qui veut gérer lui-même son portefeuille de placements, notamment boursiers, plutôt qu'investir uniquement dans des fonds communs et des placements garantis auprès d'une institution financière. On peut y inclure tout placement admissible au REER.

Les REER autogérés s'ouvrent par l'intermédiaire de firmes de courtage, qui imposent cependant des frais annuels variant généralement de 50$ à 200$.

REER collectif

Le REER collectif est un compte enregistré dans un programme d'épargne collective chez un employeur. Il est avantageux en raison de ses frais de gestion souvent moindres, et plus encore si l'employeur y contribue.

REER au conjoint

On peut cotiser au REER de son conjoint. L'objectif est habituellement de contribuer à l'épargne de retraite d'un conjoint aux revenus moins élevés, dans l'objectif d'équilibrer les revenus de retraite du couple et d'ainsi payer globalement moins d'impôt. Le conjoint cotisant profite immédiatement des crédits d'impôt. Ses cotisations au REER de son conjoint et celles à son propre REER ne peuvent excéder son maximum déductible au titre des REER.

Cette option est moins populaire depuis l'instauration du fractionnement des revenus de retraite entre conjoints, mais présente néanmoins certains avantages.

Cotisations non déduites

Autre subtilité: une cotisation non déduite (à ne pas confondre avec les droits de cotisation inutilisés) est une somme que vous avez versée dans votre REER lors d'une année d'imposition précédente, mais que vous choisissez de ne pas déduire de vos revenus. On utilise cette stratégie, par exemple, lorsque les revenus imposables de l'année de la cotisation sont moins élevés que les années suivantes. Vous pourrez la déduire lors de n'importe quelle année subséquente, dans la mesure où vous aurez alors des droits de cotisation inutilisés. On reporte ainsi le crédit d'impôt à une année fiscale plus propice, tout en permettant aux revenus produits par ces cotisations de s'accumuler à l'abri de l'impôt.

Cotisations excédentaires

Par erreur ou par ignorance, vous déposez dans votre REER une somme supérieure à votre maximum déductible? Le fisc tolère un dépassement d'un maximum de 2000$. Cet excédent ne peut être déduit des revenus imposables dans l'année de la cotisation, mais il pourra l'être lors d'une année subséquente, dans la mesure où le contribuable détiendra alors des droits de cotisation inutilisés.

Un impôt de 1% par mois est exigible sur les cotisations en excès de ce plafond de 2000$.

Mais attention, il ne s'agit pas de 2000$ par année. Les cotisations excédentaires sont compilées et reportées l'année suivante et ne doivent jamais dépasser le plafond autorisé de 2000$.

Subtilité: vous ne vous qualifiez pour ce dépassement de 2000$ que si vous étiez âgé de 19 ans ou plus à un moment quelconque durant l'année 2011.

Vous avez égaré votre avis de cotisation?

Vous pouvez vous enregistrer au service Mon dossier sur le site de l'Agence du revenu du Canada, sous l'onglet Services électroniques aux particuliers. Vous pouvez également utiliser Accès rapide, qui donne certaines informations contenues dans Mon dossier.

Enfin, de la mi-septembre à la mi-avril, vous pouvez faire appel au SERT (Service électronique de renseignement par téléphone), en composant le 1 800 267-6999.

Dans ces deux derniers cas, vous devrez fournir votre numéro d'assurance sociale, votre date de naissance, ainsi que le montant que vous avez inscrit à la ligne 150 de votre déclaration de revenus 2010.