Le président des États-Unis Barack Obama a formellement demandé au Congrès de relever le plafond de la dette de l'État fédéral, lançant un décompte de 15 jours pour permettre aux élus de se prononcer, a annoncé la Maison Blanche.

Le président a envoyé aux présidents de la Chambre des représentants et du Sénat une lettre leur notifiant qu'il ne restait que 100 milliards de dollars de marge de manoeuvre avant d'atteindre le plafond légal de la dette, jusqu'ici fixé à 15 194 milliards.

La législation rend difficile pour le Congrès d'empêcher le relèvement du plafond, comme l'opposition républicaine, majoritaire à la Chambre des représentants, avait tenté de le faire pendant l'été dernier afin d'obliger l'administration Obama à réduire les dépenses de l'État.

Selon les termes de la «loi de contrôle du budget» (Budget Control Act) finalement adoptée le 2 août, le Congrès devrait, pour empêcher un relèvement du plafond, faire adopter une résolution commune aux deux chambres à laquelle le président pourrait opposer son veto.

Pour l'exécutif, il est en revanche aisé de faire relever ce plafond. Cette même loi prévoit que le Trésor notifie au Congrès qu'il reste 100 milliards de marge. Si le Congrès ne s'est pas opposé au relèvement dans les 15 jours suivants, le plafond est automatiquement relevé de 1200 milliards.

Fin décembre, alors que la dette approchait du plafond, la Maison Blanche avait annoncé qu'elle donnerait au Congrès, alors en vacances, davantage de temps pour se prononcer, tout en insistant sur le fait qu'il s'agissait d'une mesure technique ne devant pas effrayer les marchés.

La bataille sur le relèvement du plafond de l'été 2011 avait entraîné l'abaissement de la note de la dette des États-Unis par l'agence de notation financière Standard and Poor's et provoqué un coup de tabac sur les places mondiales.