Le Parlement slovaque a approuvé jeudi le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF) lors d'un second vote, permettant ainsi l'entrée en vigueur de cet instrument.

La Slovaquie, qui était le dernier des 17 pays membres de la zone euro à se prononcer, avait dans un premier vote mardi rejeté l'élargissement à 440 milliards d'euros de ce fonds de secours, décidé le 21 juillet.

La contribution de Bratislava est de 7,7 milliards d'euros, sous forme de garanties de l'État.

Sur l'ensemble des 147 députés présents, 114 ont voté en faveur de ce filet de sécurité pour les pays en difficultés financières, dont la Grèce lourdement endettée. Trente ont voté contre, trois se sont abstenus.

Le premier vote, négatif, de mardi soir, dû au refus d'un petit parti de la coalition d'approuver le renforcement du FESF, a provoqué l'éclatement de la coalition et la chute du gouvernement de la première ministre Iveta Radicova qui avait fait de ce vote une question de confiance pour son cabinet.

Après l'échec de ce premier vote, l'opposition sociale-démocrate (Smer-SD) s'est entendue avec trois partis de la coalition gouvernementale, représentant au total 119 sièges sur 150, pour approuver, en échange d'élections anticipées, le renforcement du FESF lors d'un second vote.

Jeudi, le Parlement a donné son feu vert à la tenue d'élections anticipées le 10 mars 2012.

Faute d'un accord unanime des 17 pays membres de la zone euro sur son renforcement, le FESF risquait d'être maintenu sous son ancienne forme, avec une capacité d'action limitée pour aider les États à éviter la banqueroute.

Inquiète, l'UE a demandé mercredi à la Slovaquie d'approuver rapidement le renforcement du FESF, en soulignant son importance «cruciale» pour la zone euro.