Les principaux régulateurs financiers au Canada sont aux aguets pour surveiller l'impact éventuel de la crise financière en Europe sur les banques et les autres entreprises de services financiers sous leur juridiction.

Pour l'Autorité des marchés financiers (AMF) du Québec, ça signifie déployer des «efforts importants» d'inspection et de vigilance envers les entreprises financières actives dans le marché québécois.

«Tout notre secteur fait un effort particulier pour suivre ces développements en Europe, surtout ce qui peut affecter les liquidités des institutions financières et leur exposition envers la dette des pays en difficultés», a confié Mario Albert, PDG de l'AMF, en marge d'un séminaire d'universitaires sur le secteur financier qui avait lieu hier à Montréal.

«Il n'y a pas encore de cas problème qui ait été porté à notre attention. Mais nous suivons ça de près parce que la situation européenne pourrait éventuellement nous rejoindre, ici, dans les institutions financières sous notre juridiction, a expliqué M. Albert.

«Pour le moment, ce sont les inspections usuelles qui se poursuivent. Mais nous avons plus de personnel pour les faire qu'il y a quelques années, avant la crise financière.»

Au Québec, le principal mandat de surveillance de l'AMF touche le Mouvement Desjardins ainsi que les autres entreprises de services financiers (assureurs, fournisseurs de produits d'investissement, etc.) qui sont établies au Québec.

Pour les autres entreprises financières, en particulier les banques sous juridiction fédérale comme la Nationale et la Laurentienne, la vigie de l'AMF s'effectue en collaboration étroite avec le Bureau du surintendant des institutions financières.