Quatorze patrons de banques, compagnies d'assurances et autres établissements financiers de Wall Street ont écrit jeudi au président américain Barack Obama et aux parlementaires pour «les appeler instamment à parvenir à un accord cette semaine» sur la dette du pays.

«Chers président et parlementaires, nous vous écrivons aujourd'hui pour vous exhorter à agir cette semaine, afin de parvenir à un accord permettant à notre pays de continuer à honorer toutes ses obligations financières», disent ces patrons membres du Forum des Services financiers (FSF) dans leur lettre.

Le compromis auquel devront parvenir les Congrès et la présidence devra «prévoir des mesures claires et concrètes plaçant notre pays sur des bases budgétaire solide», ajoutent-ils.

Les PDG ou directeur généraux des plus grandes banques du pays, de JPMorgan Chase à Citigroup en passant par Goldman Sachs ou Wells Fargo, ont apposé leur signature au bas de cette lettre, tout comme le PDG de la compagnie d'assurance Allstate et le directeur général de MetLife.

«Notre reprise économique reste très fragile», poursuivent-ils. «Un défaut sur les obligations de notre pays, ou un abaissement de la note du crédit (des États-Unis) porterait un coup terrible à la confiance des entreprises et des investisseurs, entraînant un relèvement de taux pour tous les emprunteurs, sapant la valeur du dollar et secouant les marchés d'actions et d'obligations».

«Par conséquent, cela aggraverait de façon dramatique la situation économique du pays, qui est déjà difficile», écrivent-ils.

«Compte tenu de ce risque très réel, les hommes politiques doivent changer de cap budgétaire, inspirer confiance aux marchés en payant toutes nos factures à temps et démontrer que l'Amérique est une démocratie capable d'oublier ses divergences internes pour résoudre ses problèmes les plus difficiles», poursuivent les patrons de Wall Street.

«Nous vous incitons fortement à trouver un accord cette semaine», concluent-ils.

Le débat sur le relèvement du plafond de la dette américaine était toujours dans l'impasse jeudi, bien que tous admettent l'urgence d'arriver à un accord d'ici au 2 août, date-butoir après laquelle, selon le Trésor, la première économie mondiale perdra sa capacité d'emprunt et risquera un défaut de paiement catastrophique.