Le premier ministre grec, Georges Papandréou, a demandé jeudi à la Commission européenne d'aider «à une accélération» des transferts de fonds budgétaires de l'UE vers la Grèce pour assurer la relance économique du pays après l'adoption d'un sévère plan d'austérité.

M. Papandréou a exprimé cette demande dans un courrier au président de la Commission, José Manuel Barroso, rendu public par ses services après l'adoption définitive par le Parlement grec d'un rigoureux plan d'austérité pluriannuel exigé par la zone euro pour continuer à protéger le pays de la faillite.

Relevant que le pays a ainsi «rempli ses obligations» envers la zone euro, M. Papandréou rebondit sur la proposition de M. Barroso d'un «plan d'urgence» d'aide à la relance grecque, via le déblocage accéléré et facilité de fonds de cohésion alloués au pays.

Il fait part de la disposition grecque à «agir immédiatement pour accélérer l'absorption des ressources des fonds européens».

Il demande à la Commission d'envisager une «suspension temporaire ou définitive pour le délai 2011-2013 de la contribution nationale» imposée par les règles communautaires aux projets cofinancés par l'Union européenne.

L'incapacité du pays, surendetté, à s'acquitter de cette contribution a jusque-là gelé nombre de projets, l'UE n'assurant pas de financement sans contrepartie nationale.

M. Papandréou exprime l'espoir d'une mise en oeuvre «assez rapide» de cette proposition, dans la mesure où elle n'implique le déblocage «d'aucun fonds supplémentaire» à ceux déjà alloués au pays, pour la période 2007-2013.

«Soutenir la relance de l'économie grecque est une impérative priorité» pour l'UE, insiste-t-il, alors que son gouvernement et la plupart des experts conviennent que le plan d'austérité avalisé par le Parlement grec mercredi et jeudi va aggraver la récession.

Le premier ministre souligne qu'il en va de la sauvegarde «de la cohésion sociale en Grèce», où la grogne s'est généralisée contre la cure de rigueur administrée depuis mai 2010.