Le premier ministre grec Georges Papandréou a officiellement demandé jeudi soir un nouveau plan d'aide financier à l'Europe et au FMI, après celui de 110 milliards d'euros (153,5 milliards de dollars) déjà décidé il y a un an, a annoncé l'Union européenne (UE) dans un communiqué.

«Suite à la demande du gouvernement grec, annoncée par le premier ministre grec», il a été décidé de travailler à la mise en place des «principaux paramètres d'un nouveau programme» d'aide «qui sera soutenu par ses partenaires européens et le Fonds monétaire international (FMI)», souligne cette déclaration des dirigeants de l'UE.

Elle a été adoptée lors de la première journée d'un sommet à Bruxelles.

M. Papandréou a officialisé une demande qui était en fait déjà considérée depuis plusieurs semaines comme acquise, compte tenu des difficultés du pays à se financer. Les travaux préparatoires sont même déjà très avancés.

Mais il ne l'avait pas encore formalisée. Le FMI s'était réfugié ces derniers jours derrière cet argument pour refuser d'envisager encore sa participation à un nouveau plan d'aide.

Sur le plan de 110 milliards d'euros accordé sur trois ans en 2010 par l'Europe et le FMI, il en reste environ la moitié actuellement. Mais l'enveloppe ne suffira pas.

Le deuxième plan de sauvetage à l'étude, qui devrait courir jusque fin 2014, sera sans doute supérieur à une centaine de milliards d'euros (139,5 milliards de dollars). Il sera abondé aussi par des contributions des créanciers privés de la Grèce.

«Les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro sont d'accord pour dire que les fonds supplémentaires nécessaires seront financés via des sources à la fois publiques et privées», autrement dit par les gouvernements de l'Union monétaire, éventuellement appuyés par le FMI, mais aussi les banques privées et fonds d'investissement créanciers de la Grèce, ajoute le texte.

La Grèce va devoir supporter «beaucoup de sacrifices» mais c'est pour retrouver «une économie viable et stable», a affirmé M. Papandréou en quittant la réunion.

«Nous avons obtenu le soutien de nos partenaires et je pense que c'était un feu vert mais aussi un signe positif pour l'avenir de la Grèce», a-t-il dit.