Tous les jeudis, un professionnel se dévoile dans notre page style de vie. Cette semaine, René Bellerive, président fondateur de Groupe Kevlar, répond à nos questions.

Êtes-vous veston-cravate ou col ouvert-cardigan?

J'ai été cravate trop longtemps. Je n'en porte plus. Avant, j'étais banquier et c'était l'uniforme. Je m'habille chez Holt Renfrew et auprès des designers. Je fais faire mes costumes sur mesure. J'ai découvert récemment Harry Rosen. Mais ma place préférée pour trouver vêtements et souliers, c'est Bal Harbour à Miami.

Un livre qu'il faut lire?

It's Not About the Bike de Lance Armstrong. Une histoire très inspirante. Ce livre de motivation qui parle des cancers de la prostate et du cerveau du cycliste m'a beaucoup touché. Il y a aussi la biographie de Napoléon de Max Gallo en cinq volumes. L'auteur a fait une recherche extraordinaire pour écrire sur ce grand général. Je l'ai lu intégralement en l'espace d'un mois. C'était captivant.

Un magazine que vous lisez par plaisir?

J'aime tout ce qui concerne le design. Je lis Miami Style et Maison Prestige. Je conserve tous les Architectural Digest. J'en ai qui datent de 20 ans. Je les achète où je me trouve.

Que portez-vous à votre poignet?

J'adore les montres. J'en ai plusieurs. Ma montre Graham achetée à Capri est ma préférée. Elle est très originale, le fond est jaune et le chronomètre est du côté gauche. On me demande tout le temps d'où elle vient.

Un endroit intéressant pour un voyage d'affaires?

Chaque année, on part à South Beach pour faire nos budgets annuels. C'est à seulement trois heures et demie de Montréal et c'est une ville si intéressante sur le plan architectural. J'aime m'y retrouver.

Où aimez-vous vous évader?

Si j'ai trois jours, à Hallandale, en Floride, où j'ai un condo directement sur l'océan. Si j'ai une semaine, je vais à Capri en Italie. On ne peut apprécier Capri en une journée. J'y vais depuis huit ans. Je loge habituellement à l'hôtel Luna. Chaque fois, je décroche complètement. Il n'y a pas de voitures dans l'île. Et les gens sont tellement beaux là-bas! Ils sont bien habillés en tout temps.

Un bureau à visiter?

J'ai beaucoup aimé ceux des architectes Lemay Associés près du canal de Lachine. Ils se trouvent dans une vieille bâtisse, l'espace est ouvert et on y trouve que des matériaux recyclés.

Une gaffe en carrière?

Il y a quatre ans, j'avais un rendez-vous au club Mount Stephen avec un avocat en immobilier toujours tiré à quatre épingles. Quand on est venu pour se dire «Santé!», j'ai accroché mon verre de vin et je l'ai fait revoler à son visage. C'est comme si je lui avais lancé le contenu du verre dans les yeux. Sa chemise blanche était toute rouge. Mon partenaire et moi avons rapidement fait venir une chemise de chez Hugo Boss. Il a beaucoup apprécié le geste.

Le gadget dont vous êtes le plus fier?

J'ai deux Apple TV, ces petites boîtes wi-fi qu'on connectent à la télé et qui permettent de regarder des films, des vidéos et d'écouter de la musique. Ce sont des cadeaux de mon partenaire de travail... qui est plus gadget que moi!

Votre plus grand coup en carrière?

Lorsqu'on a acheté le terrain vacant à côté du club de tennis de L'Île-des-Soeurs pour y construire le projet Le Sax. Personne ne voulait l'acheter. On nous disait que ça ne marcherait pas. Il fallait donc offrir un produit qui n'existait pas. On a dépensé beaucoup d'argent pour le design. On a proposé des superficies de 1000 et non 1200 pieds carrés. On a attiré une nouvelle génération dans l'île, huppée, jeune et professionnelle. Ce projet nous a aussi amenés à faire du branding. Il y a par la suite eu des projets Sax à Québec, Ville Mont-Royal, Longueuil et Drummondville.