La Cour suprême du Canada a indiqué qu'elle délibérerait afin de déterminer si une poursuite pour diffamation présentée par Conrad Black contre ses anciens associés pourrait aller de l'avant devant une cour ontarienne.

Le tribunal de juges a indiqué qu'il ne prendrait pas une décision immédiatement après avoir entendu les appels de Richard Breeden et d'autres défendeurs d'un jugement précédent rendu par une cour d'appel ontarienne, qui a déterminé que la poursuite pour diffamation de Black pouvait avoir lieu dans cette province.

L'ex-baron de la presse tente de poursuivre en justice des membres d'un comité spécial de Hollinger International -où Black a déjà été président et chef de la direction- pour certaines déclarations au sujet de son utilisation de l'argent des actionnaires.

Les déclarations ont été publiées par le site internet de Sun-Times Media et reprises par plusieurs médias en Ontario.

Selon les défendeurs, ni Black ni aucune autre partie impliquée dans cette affaire ne sont Canadiens et, par conséquent, la poursuite ne devrait pas être entendue en Ontario. Mais Black affirme que c'est dans cette province qu'il a établi sa réputation.

La poursuite en diffamation trouve ses origines dans un rapport d'un comité de Hollinger, écrit par M. Breeden en 2004, dans lequel on pouvait lire que la société était une «kleptocratie corporative» lorsque Black en était le chef de la direction, d'après des documents de la cour.