L'Union européenne (UE) a levé jeudi 4,6 milliards d'euros (6,4 milliards de dollars) à sept ans sur le marché obligataire et a reçu une forte demande pour cette opération (15 milliards d'euros -20,8 milliards de dollars-) qui doit servir à financer le plan d'aide à l'Irlande ainsi que des prêts à la Roumanie, a indiqué BNP Paribas.

Signe de l'attractivité de cette opération, «le livre d'ordres n'est resté ouvert que pendant une heure vingt», a indiqué la banque française, chef de file de l'opération.

L'obligation émise qui expirera le 4 avril 2018, s'est faite à un taux d'intérêt de 8 points de base au-dessus du taux sans risque (appelé «mid-swap») de même maturité, contre une fourchette initiale de 8 à 10 points. Le coupon est ressorti à 3,250%.

Il s'agissait du deuxième emprunt de l'UE sur les marchés pour aider l'Irlande. Elle avait déjà procédé début janvier à une première émission, qui avait rencontré une demande de 19 milliards d'euros (26 milliards de dollars) pour un montant retenu de 5 milliards d'euros (6,9 milliards de dollars).

En novembre, l'Irlande a négocié avec l'UE et le Fonds monétaire international (FMI) un plan de secours d'un montant total de 85 milliards d'euros (117,6 milliards de dollars), réparti sur plusieurs années et destiné notamment à renflouer son secteur bancaire.

D'ici la fin de l'année, sont attendues encore deux à trois émissions de l'Union européenne via le mécanisme de stabilisation financière (EFSM), une facilité de 60 milliards d'euros(83 milliards de dollars) mise en place par l'UE pour des États en difficulté.