Il n'y avait pas que le puits de lumière qui parvenait à éclairer les profondeurs du centre des congrès de Toronto, hier, au plus grand congrès minier du monde. Car le soleil plombe sur toute l'industrie minière. Alors que les prix de plusieurs métaux fracassent des records, une conférence sur les perspectives de marché n'allait pas assombrir le portrait: les prix resteront élevés.

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De quoi ravir les 22 000 participants du congrès organisé par l'Association des prospecteurs et développeurs du Canada (PDAC), qui se poursuit jusqu'à mercredi.

Beau temps pour les métaux précieux

Michael Jansen, de JP Morgan, à Londres, anticipe un prix de l'or à 1500$US l'once à la fin de l'année. L'or conserve sa valeur refuge et la forte demande physique va soutenir le prix. Les sociétés aurifères continueront donc d'engranger des profits. Certes, les coûts ont grimpé aussi, mais pas aussi vite que les prix.

L'argent devrait également bien faire, malgré une production minière en forte hausse. Tant la demande industrielle que la demande d'investissement sont en hausse, observe Jim Steel, de HSBC Securities à New York.

La Chine veut de l'uranium

Tandis que la progression d'une industrie uranifère au Québec suscite le débat, le marché de l'uranium prend de la vigueur. Depuis deux ans, la Chine a ajouté le métal radioactif sur sa liste d'épicerie, a souligné Greg Barnes, de TD Newcrest. «C'est un facteur majeur» qui ajoute à la pénurie anticipée dès 2013. Des géants comme Cameco et Areva ont déjà conclu des ententes pour fournir des dizaines de millions de livres d'uranium à la Chine.

En deux ans, le prix de l'uranium est passé de quelque 40$US la livre à environ 65$US la livre. Les coûts de production moyens des mines d'uranium sont d'environ 30$US. TD Newcrest voit le prix atteindre 90$US en 2013, puis revenir à 70$US à plus long terme.

10 000$US la tonne de cuivre

Vendu à un prix record de 10 000$US la tonne actuellement, le cuivre devrait rester dans ces eaux pour les prochaines années, estime Mark Fellows, de GFMS, à Londres. L'offre ne suffit pas à la demande actuellement, ce qui soutiendra le prix.

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