Après presque cinq mois de procès, la preuve a été présentée et les plaidoiries entendues. Le jury devant décider du sort des cinq coaccusés de Vincent Lacroix commencera ses délibérations lundi prochain.

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La Couronne a terminé sa plaidoirie hier après-midi. Les avocats des cinq accusés s'étaient exécutés la semaine dernière. Le cofondateur de Norbourg Serge Beaugré, le responsable des finances Jean Cholette, l'informaticien Félicien Souka, l'ex-fonctionnaire Jean Renaud et le comptable Rémi Deschambault sont passibles de 14 ans de prison pour fraude et fabrication de faux documents. L'ex-PDG de Norbourg, Vincent Lacroix, a été condamné à 13 ans de prison en octobre 2009 dans le cadre du même procès. Il a obtenu sa libération conditionnelle le mois dernier.

Il s'agit du deuxième procès pour les cinq coaccusés de Vincent Lacroix. Leur premier procès a avorté en janvier 2010 quand les jurés n'ont pu s'entendre sur un verdict après 13 jours de délibérations. Le deuxième procès, qui comporte 615 chefs d'accusation, soit une centaine de moins, a commencé le 21 septembre dernier.

Le juge Marc David s'est accordé deux jours afin de préparer ses directives au jury, qu'il donnera vendredi toute la journée et lundi matin. Cette décision permettra aux jurés de passer la prochaine fin de semaine à la maison. Les jurés seront isolés durant leurs délibérations à compter de lundi.

Hier, la procureure de la Couronne, Julie Riendeau, a terminé sa plaidoirie en tentant de démontrer la culpabilité de l'ex-fonctionnaire Jean Renaud et du responsable des finances Jean Cholette. La Couronne a notamment plaidé que Jean Cholette a participé à la fraude et la falsification de documents comme responsable des finances de Norbourg, puis comme responsable des finances personnelles de Vincent Lacroix. «Comment pouvait-il ne pas avoir connaissance de ce qui se passait? Vincent Lacroix et son homme de confiance Jean Cholette ont voulu cacher certains actes frauduleux. Jean Cholette avait accès à tout le système comptable de Norbourg, il était celui à qui on s'adressait lorsqu'il manquait de liquidités. Il a contribué à créer un écran de fumée à l'AMF qui se posait des questions sur Vincent Lacroix», a dit Me Riendeau aux jurés.