L'indice S&P/TSX s'approchera des 15 000 points en 2011, selon Pierre Bernard, gestionnaire de portefeuille à l'Industrielle Alliance. En date du 25 janvier, l'indice clôturait la séance à 13 250 points. Si tout va comme prévu, il s'agira d'une hausse de plus de 13%.

«Le 21 décembre dernier, nous avons réussi un test de confiance significatif», dit le gestionnaire. Le marché a ce jour-là surpassé le niveau où il se situait juste avant que ne se produise la faillite de Lehman Brothers, en 2008. Cet événement venait confirmer l'ampleur de la crise économique et allait déclencher la dégringolade boursière qui n'allait atteindre son paroxysme qu'en mars 2009. «Ayant surpassé ce seuil, on va maintenant s'attaquer au sommet historique du marché, 15 073 points, atteint en mai 2008.

Ce qui aidera également les marchés, c'est que bon nombre d'investisseurs sont encore en mode rattrapage, ajoute M. Bernard. Le transfert des obligations vers les actions est entamé, mais loin d'être terminé. C'est pourquoi il ne faut pas vendre, même si l'on croit qu'il faudra une forte amélioration des profits des entreprises pour pousser le marché plus haut.

Toujours alimenté par les moteurs de croissance que sont la Chine et l'Inde, l'indice boursier canadien se dirige de nouveau vers 15 000 points, pense également Luc Girard, du groupe conseil en portefeuille pour les particuliers de Valeurs mobilières Desjardins. Ils continueront de soutenir la demande pour les matériaux et l'énergie, ce qui constitue le coeur du marché boursier canadien.

À la suite des événements des dernières années, il importe de rééquilibrer son portefeuille en fonction de son profil d'investisseur, selon M. Girard. Les investisseurs ont été frappés durement à deux reprises au cours de la dernière décennie: en 2002 lors de l'éclatement de la bulle technologique et en 2008 lors de la crise financière. La réaction de plusieurs a été de se réfugier dans les obligations, si bien qu'ils se retrouvent aujourd'hui avec des portefeuilles sous-pondérés en actions et qui ne bénéficieront pas de la remontée. «Il ne faut pas laisser les émotions l'emporter sur la raison, et il faut retrouver les bonnes pondérations», conclut M. Girard. Ceux qui vont vers les actions seront récompensés, selon lui.