Les firmes québécoises sont très présentes sur la scène internationale. Voici les derniers développements de certaines d'entre elles.

Dessau: un projet ferroviaire de près de 40 millions en Algérie

Déjà très présente en Algérie, la firme Dessau vient d'annoncer qu'elle allait y réaliser un projet ferroviaire de 38,8 millions.

«C'est le consortium sino-turc responsable du projet, d'une valeur totale de 2,3 milliards, qui nous a choisi pour réaliser les études d'avant-projet», affirme Jean-Pierre Sauriol, président et chef de la direction de Dessau.

La ligne à double voie électrifiée de 170 km sera construite entre les villes de Bordj Bou Arreridj et Thenia, dans le nord-est de l'Algérie.

«C'est important pour nous comme projet parce que l'Algérie est un pays où les besoins d'infrastructure sont grands et où le financement est disponible, alors nous voulons nous y implanter à long terme», ajoute-t-il.

Le bureau de Dessau en Algérie compte déjà 250 employés.

«Nous misons beaucoup sur la formation et l'encadrement de personnel local par des gens d'ici. Comme ça, nous limitons le nombre d'expatriés tout en nous assurant que nos standards de qualité sont respectés», explique M. Sauriol.

Dessau est également très présente en Amérique du Sud, en Amérique centrale et dans les Caraïbes.

«Nous avons un bureau important au Chili qui a été touché par le séisme. Jusqu'à maintenant, heureusement, nous ne croyons pas avoir perdu de gens, mais nous sommes en train d'évaluer les dégâts», indique M. Sauriol.

Au Chili, Dessau est particulièrement active dans le domaine de l'approvisionnement en énergie pour les compagnies minières. La firme d'ingénierie travaille également sur des projets importants dans le domaine de l'énergie au Pérou, au Costa Rica et en République dominicaine.

Fondée en 1957, Dessau compte près de 4300 employés et réalise un chiffre d'affaires annuel de 600 millions.

Cima" croît en Afrique et au Canada

La firme québécoise Cima" est très active en ce moment dans les projets d'infrastructure de la province, mais elle anticipe la fin des investissements massifs d'ici quatre ou cinq ans et se prépare en conséquence. L'Afrique et le reste du Canada sont dans la mire de l'entreprise.

«Nous avons déjà quatre bureaux permanents en Afrique qui emploient au total 150 personnes. Le plus gros est à Alger», précise Kazimir Olechnowicz, président de Cima".

Même si la firme effectue toujours une ou deux acquisitions par année, elle mise d'abord sur l'ouverture de bureaux pour assurer sa croissance.

«Notre aventure en Afrique a commencé par l'envoi d'une personne à qui nous avons donné le défi de développer l'entreprise sur place en formant des gens et en transposant les façons de faire de Cima"», ajoute-t-il.

La firme mise aussi sur les grands besoins d'autres provinces canadiennes pour faire travailler ses gens dans les prochaines années.

«L'Alberta n'est pas endettée et continuera d'investir. Nous avons donc ouvert un bureau à Edmonton il y a quelques années. Nous sommes actifs principalement dans les secteurs de l'énergie et du transport», précise M. Olechnowicz.

Cima" a aussi ouvert deux bureaux en Ontario. «La province a également un grand besoin d'expertise dans les domaines de l'énergie et du transport», ajoute-t-il.

Fondée en 1990 par fusions et intégrations de plusieurs firmes de génie-conseil, Cima" emploie plus de 1600 personnes au Québec et à l'étranger.

SNC-Lavalin mise sur le Brésil, la Russie et l'Inde

Le géant québécois SNC-Lavalin continue de prendre de l'expansion dans le monde en misant en ce moment sur le Brésil, la Russie et la Chine. «Pour nous, ce sont les pays qui ont le plus de potentiel», affirme Leslie Quinton, vice-présidente, communications mondiales d'entreprise chez SNC-Lavalin.

En décembre, la firme a annoncé qu'elle faisait l'acquisition de Marte, une entreprise de génie-conseil brésilienne spécialisée dans le domaine de l'énergie qui compte 1000 employés. «Cela a permis à SNC-Lavalin de doubler sa présence au pays», précise Mme Quinton.

La firme d'ingénierie québécoise et la société d'État bancaire russe Vnesheconombank ont aussi annoncé au début de l'année la formation d'une société qui fournira une assistance technique à la banque pour ses projets d'infrastructure. Depuis trois ans, SNC-Lavalin a réussi à augmenter de 1000% son nombre d'employés en Inde grâce à l'ouverture de nouveaux bureaux et à des acquisitions. La firme québécoise y compte maintenant cinq places d'affaires.

SNC-Lavalin est l'un des plus importants groupes d'ingénierie et de construction au monde. Il a des bureaux dans plus de 35 pays et travaille actuellement dans une centaine.

De nouveaux marchés pour AECOM Tecsult

La fusion d'AECOM Tecsult il y a deux ans a permis aux membres du grand groupe de génie-conseil d'élargir ses horizons.

«AECOM nous a permis de pénétrer des marchés qui ne sont pas traditionnels pour Tecsult, comme la Russie, le Moyen-Orient, la Chine, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Cela a été possible puisque nos offres de services sont complémentaires», affirme Jean-François Vinet, vice-président international chez AECOM Tecsult. La fusion permet aussi aux membres du grand groupe d'ingénierie de mettre la main sur des sources de financement plus variées.

«Par exemple, aux États-Unis, AECOM peut décrocher du financement américain pour réaliser un projet en Afrique francophone et nous le confier, étant donné que nous parlons la langue, que nous avons un bon réseau et une bonne connaissance des lois et des façons de faire dans cette région du monde», explique M. Vinet.

D'ailleurs, AECOM Tecsult continue de prendre de l'expansion en Afrique. Deux bureaux ont été ouverts dernièrement, soit un en Algérie et un en Guinée.

«Déjà, Tecsult est l'une des compagnies les plus connues en Afrique francophone. Nous avons beaucoup travaillé entre autres au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, au Bénin et au Togo. En fait, si on prend l'Afrique au complet, nous avons peut-être travaillé dans 47 des 53 pays et maintenant, nous avons des projets dans une quinzaine», précise M. Vinet.

AECOM est présent dans plus de 100 pays et compte un réseau de plus de 45 000 employés dans le monde. Ses revenus annuels sont supérieurs à 6 milliards de dollars.