Une soixantaine de victimes d'Earl Jones ont reçu des avis de cotisations du fisc sur des revenus de placements qui étaient gérés par le fraudeur montréalais, a rapporté TVA, mardi.

Beaucoup de ces victimes disent n'avoir jamais touché ces revenus que faisait miroiter Earl Jones. Celui-ci les aurait détroussés d'environ 50 millions $, selon les estimations.

La plupart des victimes ont affirmé à TVA ne pas savoir ce qu'elles vont faire pour payer ces montants sur des revenus qu'elles n'ont jamais vus.

Wendy Nellis a notamment perdu 1 million $ et dit n'avoir plus d'argent. Revenu Québec lui a fait parvenir un avis de cotisation, pour la dernière année, de 3000 $. La somme réclamée d'Ottawa serait de 10 000 $.

L'été dernier, Christiane Jackson, à qui le fisc réclame 30 000 $, demandait aux gouvernements de rayer ses cotisations. L'ex-ministre fédéral du Revenu Jean-Pierre Blackburn s'était montré disposé à trouver un arrangement. Depuis, M. Blackburn a été remplacé par Keith Ashfield.

Steven Blaney, député fédéral conservateur de Lévis-Bellechasse, a indiqué mardi à TVA que la porte était ouverte à des accommodements pour les victimes, au cas par cas. Il a précisé que le ministre avait un pouvoir discrétionnaire, mais qu'il devait s'en tenir à la Loi de l'impôt sur le revenu.

De son côté, le Bloc québécois a soutenu qu'il pourrait y avoir un aménagement à la loi avec l'accord de tous les partis d'opposition.

Selon TVA, Ottawa et Québec pourraient réclamer jusqu'à deux millions et demi de dollars à une soixantaine de victimes d'Earl Jones.