La fille de l'ex-patron du groupe agroalimentaire italien Parmalat, qui a fait une faillite retentissante en 2003, est retournée en prison après la saisie de plusieurs tableaux de valeur vraisemblablement cachés avant l'effondrement de l'entreprise, a rapporté l'agence Ansa.

Francesca Tanzi, fille de Calisto Tanzi, s'est présentée d'elle-même à la prison de Modène après une décision du tribunal de Bologne suspendant sa mise en liberté surveillée.

La justice veut établir avec quel argent ont été achetés les tableaux retrouvés récemment, dont des oeuvres de Kandinsky, Chagall, Monet, Gauguin, Van Gogh et Picasso, notamment chez son mari, Stefano Strini. Celui-ci est poursuivi pour recel et complicité.

Francesca Tanzi, 41 ans, avait été arrêtée le 17 février 2004 avec son frère, Stefano, sous l'accusation d'association de malfaiteurs et de banqueroute.

Elle avait été remise en liberté peu de temps après, le 8 mars.

En 2007, elle avait conclu un accord avec la justice sur une peine de trois ans et cinq mois de prison. Mais après une brève incarcération, elle avait à nouveau été placée en liberté surveillée.

Alors qu'une émission télévisée avait révélé fin novembre l'existence du trésor caché, M. Tanzi avait nié posséder ces tableaux avant que la police ne les découvre.

La faillite de Parmalat a été l'un des plus gros scandales financiers en Europe et a englouti les économies de 135 000 épargnants. Fleuron de l'économie italienne, le groupe Parmalat qui employait 36 000 personnes dans 30 pays du monde, rassemblait une myriade de sociétés et était présent aussi dans le football avec le club de Parme et dans le tourisme.

Calisto Tanzi a été condamné en 2008 à dix ans de prison à Milan et il est également au centre du principal procès sur la faillite du groupe, qui se déroule à Parme.