Sous une fausse identité et les cheveux teints, le fraudeur André Charbonneau aurait profité de la liberté sous cautionnement que lui a accordée la Cour d'appel, en février 2008, pour récidiver. Jeudi, à la demande de la procureure de la Couronne, Céline Bilodeau, la Cour d'appel a révoqué le cautionnement de l'homme de 54 ans.

Charbonneau se retrouve donc en prison où il devra purger la peine de sept ans qui lui a été imposée, en janvier 2008, pour des fraudes totalisant plus de 13 millions. L'appel qu'il avait logé, à la fois sur le verdict de culpabilité et sur la lourdeur de la peine, n'a pas encore été entendu. En fait, l'homme n'aurait pas encore produit son mémoire d'appel.

 

En attendant l'audition de son appel, Charbonneau aurait travaillé dans l'immobilier. C'est ainsi qu'entre octobre 2008 et septembre 2009, il aurait commis de nouvelles fraudes, relativement auxquelles il a comparu hier. Il s'agit de fraudes de plus de 5000$ aux dépens de cinq victimes alléguées, et de la fabrication et de l'encaissement d'un faux chèque dans une Caisse populaire. Il est aussi accusé de personnification, puisqu'il a agi sous le nom de Joseph Moubarak. C'est d'ailleurs sous ce faux nom qu'il aurait loué un local d'affaires.

En imposant sa peine à Charbonneau, en janvier 2008, le juge Jean-Pierre Bonin s'était dit préoccupé des risques de récidive, dont faisait état le rapport avant sentence. On y signalait que Charbonneau présentait des traits narcissiques, et qu'il ne se voyait pas comme un fraudeur. Ayant la parole facile, il se voyait plutôt comme un visionnaire et projetait de travailler en... immobilier.